Moment de Répit sous les Etoiles |Pv Antonio

Antonio tournait dans sa chambre comme un lion dans sa cage. Il avait, bien entendu, reçut la "missive" de Plume. Et, pour une rare fois, le compositeur était impatient. Il jetait de furtifs coup d'oeils à la fenêtre, et finit par s'asseoir devant son bureau. Il pianota quelques minutes, avant de se lever une nouvelle fois, et de pester. Alors, il se planta devant la fenêtre, quand une ombre courant attira son regard. Un sourire illumina son visage. Il attrapa une veste, et fila dans les couloirs.

Une fois dehors, le compositeur frissonna, frappé par le froid. Mais bientôt, il s'accoutuma à la rigueur de la nuit. Il observa quelques instants la lune, avant de hocher la tête, et fila vers le Lac. Cet endroit, où tout avait commencer. Quand il arriva au Lac, il distingua la fine silhouette de la jeune Alpha, au bord de l'eau. Sans bruit, il s'approcha d'elle, et la serra contre lui.

Sa peau était froide. Aussi, il fallait bien le dire, la petite robe qu'elle portait n'était pas bien chaude... Il déposa sa veste sur les épaules de Plume, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

"Enfin je te retrouve..."

"Parce que tu m'avais perdu ?"

Antonio échappa un sourire tendre. Non, il ne l'avait jamais perdue. Et heureusement, sinon, sa vie aurait tourné au désastre, pour se terminer au milieu des bouteilles de vin rouge, noyé dans son sang, affalé sur le piano de sa chambre... Et ça, il ne valait mieux pas en parler à Plume. Ho, cela n'aurait fait que lui confirmer encore plus à quel point il l'aimait, mais il ne voulait pas l'alarmer pour rien. Leurs regards se croisèrent, et Antonio se perdit dans ses yeux vairons.

"En tous cas, toi, tu m'as bien manqué... Mais jamais je n'ai regardait les autres, qu'Edwardian aurait préféré pour moi. Comme Juliette, il pouvait donner ma main à un autre, je me détournait sans cesse pour mon Roméo..."

Antonio sourit. Délicatement, la main de Plume passa devant ses yeux, chassant des mèches, avant qu'elle ne l'embrasse avec passion. Antonio sentit quelque chose monter en lui, quelque chose qu'il ne tenta pas de refouler. Glissant ses mains sous la veste que portait Plume, ou la sienne, il la souleva délicatement du sol, et la posa dans la barque, puis il y monta lui-même, pagayant jusqu'à l'îlot. Là, il reprit Plume dans ses bras, la déposant lentement au sol.

"C'est pas plus... Romantique ?" demanda-t-il dans un sourire.

Et sur ce, il embrassa Plume, tout en lui ôtant sa veste. Faudrait pas l'abîmer, une belle veste toute noire... Antonio serra Plume contre lui, allongée dans l'herbe, il écoutait le coeur de sa belle battre.

"Excuse-moi, si je t'écrase..." fit-il avant de l'embrasser de plus belle.

Plume passa ses bras autour du cou du compositeur, avant de rire de son rire si beau, si cristallin... Antonio sentit les doigts fins et froids de Plume glisser sous sa chemise, avant de la lui enlever.

"Excuse-moi si tu prends froid par ma faute..."

Le compositeur souris en secouant la tête, avant de se faire embrasser langoureusement. Il fut certes légèrement étonné, mais s'accoutuma bien vite pour rendre le baiser à sa Muse avec autant d'intensité et d'amour. Puis, Antonio attira Plume contre son torse nu, et la serra.

"Là, personne n'aura froid... Au fait, t'ai-je dis que toutes les autres barque sont hors d'état de nuire ? Dors, personne ne viendra nous déranger..."

Le compositeur la serra un peu plus contre lui, afin d'être bien sur qu'elle n'attrape pas froid.

"Et puis, ne te fais pas de soucis pour la nourriture... J'ai tout ce qu'il fait ; je ne suis pas chasseur pour rien."

Antonio déposa un dernier tendre baiser sur la bouche de Plume, avant de fermer les yeux. Il ne s'endormit que très tard, quand il fut certain que la jeune Alpha s'était endormit. Et le lendemain, quand il s'éveilla, l'aurore pointait à peine...

Quand Antonio s'éveilla le matin, la première chose qu'il vit c'est que Plume n'était plus allongée contre lui. S'étirant, il se leva lentement, et la vit près du feu. Quand il la rejoignit, il avait devant lui une "assiette" composée de deux œufs au plat. Plume déposa un baiser sur ses lèvres avant de plonger dans l'eau en sous-vêtement. Le compositeur sourit pensivement en mangeant ses œufs. Puis, quand il les eut terminé, il rejoignit Plume dans l'eau.

Antonio nagea pour rejoindre Plume, un sourire aux lèvres. Il attrapa Plume dans le dos et l'enlaça, avant de la tourner face à lui. Il l'embrassa avant de rougir et bredouiller :

"Hem, hmm... Heu... Plume... Je..."

Il était extrêmement gêné... Comment dire, ou ne serait-ce qu'exprimer le fond de sa pensée ? Il tenta de parler, mais ne réussit qu'à sourire, désolé.

Plume offrit un grand sourire à Antonio, avant d'éclater d'un beau rire cristallin.

"Oui, je..." Elle rougis "veux... Enfin, je le veux..."

Et elle rougit violemment... Et défit son corset. Puis elle s'empressa de l'embrasser. Antonio sentit la poitrine de sa chère Alpha contre son torse nu, et il crut défaillir. Une sensation nouvelle s'empara de lui, lui rendant un peu de confiance... Une sensation qu'il n'avait jamais aimé, qu'il avait toujours repoussé. Une sensation un peu trop barbare, un peu trop Homme. Une envie typiquement humaine. Une sensation, une envie qu'il ne devait pas refouler. Ils étaient seul. Il l'aimait. Elle l'aimait. Il le devait... Il devait lui faire plaisir... Et ce faire plaisir par la même occasion.

Le compositeur pris une grande inspiration, et, son regard croisant celui de Plume, il lui offrit un sourire qu'il voulait réconfortant, puis il déposa un baiser dans le cou de Plume, lui mordillant légèrement la peau. Se laisser aller ou ne pas se laisser aller ? Il avait peur de lui faire mal. De la brusquer... De se brusquer, aussi. Il avait peur de tout casser, de tout perdre. De se perdre...

Puis lentement, ses mains glissèrent dans le dos de Plume. Plus lentement, encore, ils furent nus comme des vers. Et vraiment très lentement... Il tomba dans l'eau, avec un bruit de "glouglou". Antonio se releva brusquement, s'emmêla les pieds dans des algues et chuta, emportant Plume avec lui. Heureusement pour eux, ils retombèrent là ou il n'y avait que quelques centimètre d'eau et du sable mou, fin et doux. Mais ils tombèrent quand même, et Antonio rougit encore plus en retombant sur Plume.

"Je suis désolé..."

Puis finalement, parce qu'il le fallait bien... Parce que son corps lui criait de le faire, et parce que Plume le voulait aussi... Il le fit.