Stay alone... But why ? [PV Plume]

Qu’est-ce que tu fais là ?

« Pour ta gouverne, saches que je suis votre guérisseuse, et que je partais chercher des plantes. Après, si tu veux, le jour de la bataille, crever dans les pires souffrances, c’est ton choix. Alors, où tu me laisses passer, où alors il va t’arriver quelque chose de pas très gai. »

Ma nuit n'avait pas été des meilleurs, je dois bien l'avouer. J'étais aller dormir au camp, sous ma forme animal, donc. Non, ce n'était certes pas le fait d'avoir dormit dans ma tanière qui avait rendue ma nuit si mauvaise... C'était les cauchemars. Cela faisait longtemps que je n'en avait pas fait. J'avais encore rêvée du meurtre de mes parents. Enfin, de la bataille. De leur mort, à la guerre... Enfin voilà, quoi. Et je peux vous dire que je n'aimais pas vraiment rêver de ça... Qui aime rêver de mort, de sang et de bataille ?... Personne. Du moins, personne de "normale", de censée...
Puis, plus je repensais à ce mauvais rêve, plus je pensais à Erina. Erina, mon amie... Ma soeur... Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi ne m'avait-elle jamais parlé de nos liens de parentés ? Mais, seulement, les connaissait-elle ?... Certes, au début, je lui en avait voulus. Mais je n'arrivais pas à être en colère contre elle. Je me languissais de son absence. Oui, Erina me manquait. Que ce soit Erina ma meilleure amie, ou Erina la soeur que je n'ai jamais connus, elle me manquait. Et pas qu'un peu ! J'aurais aimé qu'elle soit là, le jour de mon "adoubement". J'espère qu'elle ne m'en à pas trop voulus de m'être enfermée dans ma chambre, ou dans ma tanière, seule, coupée du monde, pendant presque un mois...
Soupirant, j'avançais lentement. Je passais, sans vraiment m'en percevoir, les frontières de mes territoires. Mon corps changeait fréquemment d'apparence, mais mon esprit ne s'en préoccupait pas. Il pensait à mes parents, à Erina, à Craspak, à Crystal, à Antonio et au bal de demain soir... Mon premier bal en tant qu'Alpha. Je secoua la tête en grognant. Mes pas, et seuls mes pas, me guidait, commandés pas mon instinct.
J'arrivai finalement au bord du ruisseau. Le petit ruisseau, territoire neutre. Instinctivement, où plutôt par obligation, mon corps reprit sa forme humaine. Je leva les yeux, pour apercevoir une fine silhouette. Plus je m'approchais, plus mon coeur s'emballait, et plus je doutais. Puis soudain, le doute ne fut plus permis. C'était Erina. Le sourire aux lèvres, je bondis en avant.

- Moi : Erina !! Comme je suis heureuse de te revoir !! Tout est si différent, sans toi... Puis je remarqua son regard noir. Erina ?...

[Bon, allez, tentons à la première personne, pour une fois. ^^]

Quand je vis qui était là, mes yeux s'agrandirent. Je me relevai lentement. ma bouche s'entrouvrit, et je tentai de me reprendre. Quelques secondes plus tard, je lançai un regard noir à celle qui avait prétendu être ma meilleure amie pendant toutes ces années. Elle avait changé, depuis la dernière fois. Un an plus tôt. Plume avait grandi, aussi physiquement qu'intérieurement. Son regard avait changé, elle était plus mature. Mais moi je l'avais été encore plus. Durant cette année passée chez les Bannis, je m'étais métamorphosée. Je n'étais plus la petite fille craintive et timorée, se cachant derrière les jupons de sa mère pour ne plus avoir peur. Non, maintenant, j'étais une jeune femme grandie, s'affirmant de toute sa hauteur. Quand j'en avais l'envie. Parfois, je devenais froide et distante, comme avec ce garde, tout à l'heure. Mais la plupart du temps, j'étais plutôt timide et solitaire. Mais toujours aussi distante et froide. Je regardai Plume dans les yeux. Ses yeux dissemblables, dans un parfait mélange de bleu et de rouge. Pourquoi étions-nous si différentes ? Froidement, je lui répondis.

« Plume. Ça fait longtemps, n'est-ce pas ? Trop longtemps. Je n'aurai pas dû attendre un mois avant de partir. Je savais que je ne pouvais vivre dans la Meute, avec toujours la vérité à mes côtés, sans la connaître. Ce mois pendant lequel tu m'as laissée seule, je l'ai passé dans la souffrance. Je t'ai attendu, me disant que cela te passerais. Mais non. Alors je suis partie. Partie là où tu ne me retrouveras pas. »

Dans mes yeux brillèrent une lueur de colère, montrant tout le ressentiment que j'avais gardé pendant une année. Une si longue année. Je ne savais pas pourquoi je n'avais jamais oser retrouver Plume. Peut-être parce que je ne savais que trop faire. Quelques instants, j'avais envie de lui faire le plus de mal possible. D'autres fois, je voulais la pardonner. La plupart du temps, et j'étais d'ailleurs dans cette situation, je ne ressentais que froideur et colère. Mais sans plus. J'avais vécu une année de souffrance, mais tout cela m'avais rendue plus forte. Pendant que Plume dansait avec des princes à des bals auxquels je n'étais jamais allée, moi, je devais me battre pour ma survie chez les Bannis. Chez eux, c'est marche ou crève. J'avais décidé de marcher. Pour l'instant. Car je ne savais ce que l'avenir me réservait. Était-il plein de surprises, ou devait-il m'être destiné monotone et sans rebondissements ? Nul ne possédait la réponse à ma question. D'ailleurs, personne ne répondait à toutes mes questions. Pourquoi Plume ne m'avait-elle rien dit ? Pourquoi s'était-elle enfermée durant tout un mois ? Pourquoi m'étais-je enfuie chez les Bannis au lieu de l'attendre sagement ? Les réponses, je les avais, à l'intérieur de moi. Ce que je ne possédais pas, c'était la clé pour y accéder.

A vrai dire, dans ma joie de revoir ma meilleurs amie et soeur, je n'avais pas envisagé la possibilité qu'elle m'en veuille. Car voilà bien un an qu'on ne c'était pas revue... Et je ne m'attendais aucunement à des hostilités ! Puis, tellement de questions se bousculait : où était-elle allé, qu'était-elle devenue... Etc, etc...

- Erina : Plume. Ça fait longtemps, n'est-ce pas ? Trop longtemps. Je n'aurai pas dû attendre un mois avant de partir. Je savais que je ne pouvais vivre dans la Meute, avec toujours la vérité à mes côtés, sans la connaître. Ce mois pendant lequel tu m'as laissée seule, je l'ai passé dans la souffrance. Je t'ai attendu, me disant que cela te passerais. Mais non. Alors je suis partie. Partie là où tu ne me retrouveras pas.
Ses paroles m'ébranlèrent. Je ne m'attendais pas à quelques chose de si... Acerbe. Non. Pas vraiment ça... Je ne trouvais pas les mots. Mais je m'en voulait énormément. Je me mordis légèrement la lèvre, avant de murmurer :

- Moi : Je suis désolé, Erina... Je ne voulais pas... Je ne savais pas...
Je ne savais pas quoi dire. Je recula légèrement, pour tomber à genoux. Le petit ruisseau coulait paisiblement, comme le temps. Le temps qui, je pensais, avait effacer nos blessures. Mais non. Je m'étais trompés.

- Moi : Si j'avais sus... Si j'avais sus que tu étais ma soeur, je te jure que je n'aurais jamais fait ça...
Des promesses inutiles. Si. Mais non. Le "si" n'a plus de raison de d'être, puisqu'il n'a pas été. J'avais envie de me relever et de courir loin, pour ne plus avoir à croiser son regard. Pour ne plus m'en vouloir. Pour ne pas me chercher d'excuses... Ho, mais qu'ai-je donc fait ?... Je m'en veux tant...

[Désolé, c'est court ^^"]

[C’est pas grave, t’es pardonnée. ^^]

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Ce dicton paraissait réel pour certains, et complètement faux pour d’autres. Moi, j’y croyais. Le cœur était la partie de mon corps qui avait été la plus endurcie. Déceptions, abandons, trahisons... Tout cela m’avait peut-être ébranlée, rendue triste, mais cela n’avait fait que me rendre plus puissante. Et les puissants n’ont rien à faire avec les faibles. C’était ma destinée, elle avait été toute tracée pour moi. Celle de Plume était étroitement liée à la mienne, certes, mais jamais nos destins ne devaient se rencontrer. La différence était trop grande. Mais en étais-je vraiment sûre ? Je voulais y croire, mais le fond de mon esprit m’en empêchait. Pourquoi ? Plume ne savait pas, elle n’avait su qu’après que je sois partie. Alors pourquoi ne la pardonnais-je pas ? Peut-être car elle avait été trop égoïste, trop imbue d’elle-même pour se rendre compte que je souffrais. Lui jetant un regard dégoûté, alors qu’elle était agenouillée par terre, je lui lançai fortement :

« De toute façon, même si tu avais été désolée du plus profond de ton âme, jamais je ne t’aurai pardonné. Pourquoi, te dis-tu ? Car, malgré le fait que nous étions meilleures amies, tu n’as pas pensé une seule fois à moi. J’étais là, seule, dans l’ombre. Personne ne venait me réconforter, tout le monde passait devant moi sans rien me dire. Pas même un petit mot gentil, pour apaiser ma souffrance. Mais il est trop tard. J’ai changé. Le monde a beau être le même, je le vois d’un autre œil. Et rien ne pourra m’en empêcher. Pas même toi, ma soeur. Une soeur que jamais je n’aurai voulu avoir, si j’avais su ce qu’elle me réserverait... »

Mes paroles paraissaient peut-être dures, mais c’était ce que je ressentais à l’état le plus brut. Comment les gens pouvaient-ils seulement imaginer à quel point j’étais blessée s’ils ne ressentaient pas la même chose ? Seule, j’avais toujours été seule. Depuis le début, j’étais seule. Je restais seule, assise dans l’ombre. Jusqu’à ce que je devienne amie avec Plume. Là, ma vie a basculé. Tout changea, je devenais plus exubérante, moins timorée. Mais un jour, il y eut la bataille. Tout ce sang, ces combats... J’étais effrayée. Et Plume ne revenait plus, ne sortais plus de chez elle. Tous les changements qui avaient eu lieu s’annulèrent, et je redevins « moi-même », en quelque sorte. Mais jamais plus je ne serais comme avant. Tout cela m’avait marquée à jamais, et Plume venait s’excuser à genoux devant moi ?! Même si elle me suppliait, même si elle m’implorait, jamais je ne pourrais la pardonner. Elle avait déjà fait assez de mal comme ça.

Tout ce mélangeait dans ma tête. Erina... Pourquoi ? Je m'en voulais atrocement. Mais en même temps, je ne comprenais... J'avais l'impression qu'elle n'était plus la même... D'ailleurs, la réponse à cette question informulée ne tarda pas.

- Erina : De toute façon, même si tu avais été désolée du plus profond de ton âme, jamais je ne t’aurai pardonné. Pourquoi, te dis-tu ? Car, malgré le fait que nous étions meilleures amies, tu n’as pas pensé une seule fois à moi. J’étais là, seule, dans l’ombre. Personne ne venait me réconforter, tout le monde passait devant moi sans rien me dire. Pas même un petit mot gentil, pour apaiser ma souffrance. Mais il est trop tard. J’ai changé. Le monde a beau être le m ême, je le vois d’un autre œil. Et rien ne pourra m’en empêcher. Pas même toi, ma soeur. Une soeur que jamais je n’aurai voulu avoir, si j’avais su ce qu’elle me réserverait...
J'étais comme éventrée par la tournure de prenait nos "retrouvailles". Ce n'était pas ma Erina, celle que j'avais connus, qui se tenait en face de moi. C'était... Une autre Erina. Quelqu'un que je ne connaissait que d'apparence. Je me releva. Cela ne servait à rien que je tente de me faire excuser, car, elle me l'a dit elle-même, elle ne me pardonnera pas. Mais cela ne sert à rien que je présente mes excuse à quelqu'un que je ne connais pas. Que je ne connais plus.

- Moi : Je ne te présenterais aucunes excuses, alors Erina. Car je n'ai pas à m'excuser auprès d'une parfait inconnue. Je ne te connais plus, Erina. Tu as bien changé. Es-tu simple solitaire ? Je ne pense pas... A ta forte odeur, et pourtant mon odorat est pourri quand je suis humaine, je dirais que tu es partis rejoindre les Bannis. Que m'importe, à présent que je ne te connais plus. Pourquoi m'inquièterais-je pour quelqu'un que je ne connais pas. Que je ne connais... Plus. Alors, je n'ai que faire de tes remontrance. Et le seule regret que j'ai, c'est d'avoir perdue l'amie pour laquelle je m'étais tant inquiétée pendant un an, et découvrir qu'elle est morte. Morte, non pas charnellement, mais tu m'auras comprise...
Je pris une grande inspiration. Chaque mots que j'avais prononcé avait été dit avec souffrance et colère. Mais je savais qu'il le fallait... Tentée de la raisonner n'aurait servie à rien. Les larmes amères qui avaient coulées n'étaient plus qu'un souvenir fugace et lointain... Je fit volte-face, et commença à partir. J'avançais lentement, de façon à ce qu'elle puisse me rattraper... Si elle le désirait...

« Je ne te présenterais aucunes excuses, alors Erina. Car je n'ai pas à m'excuser auprès d'une parfait inconnue. Je ne te connais plus, Erina. Tu as bien changé. Es-tu simple solitaire ? Je ne pense pas... A ta forte odeur, et pourtant mon odorat est pourri quand je suis humaine, je dirais que tu es partis rejoindre les Bannis. Que m'importe, à présent que je ne te connais plus. Pourquoi m'inquièterais-je pour quelqu'un que je ne connais pas. Que je ne connais... Plus. Alors, je n'ai que faire de tes remontrance. Et le seule regret que j'ai, c'est d'avoir perdue l'amie pour laquelle je m'étais tant inquiétée pendant un an, et découvrir qu'elle est morte. Morte, non pas charnellement, mais tu m'auras comprise... »

Plume avait enfin compris ce que j'avais ressenti, ce que je ressentais. Elle avait enfin compris que j'étais aussi désemparée qu'elle, sans pour autant le montrer. J'étais assez fière de moi, si on pouvait dire ça. Quand ma soeur se retourna et repartit lentement, je me mis à marcher derrière elle, accélérant légèrement le pas. Je finis par la dépasser et me mis en travers de sa route, lui interdisant le passage. Je lui dis, sourire aux lèvres :

« Alors comme ça, tu fuis devant le danger, maintenant ? Je t'ai connue plus courageuse, Plume. Mais bon, après, c'est toi qui vois. Tu sais, ce qu j'ai dit n'est pas vraiment la vérité. Je suis prête à pardonner, si tu t'excuses sincèrement et que tu m'expliques tout. Je t'en voulis, au début, mais je sais qu'en combinant nos deux versions, on parviendra à trouver une explication. Mais si tu ne veux pas, ou plus de moi, sache que je ne t'en voudrais pas. Tu pourras toujours venir me voir, si l'envie t'en prend. Je suis souvent ici. »

Je désignai d'un geste de la tête le ruisseau. C'était un endroit calme et luxurieux, je m'y sentai étrangement à mon aise. Le vent se leva, et je sentis une légère brise faire onduler mes cheveux et les plis de ma robe. Le printemps était là. Les bourgeons se formaient sur les arbres, les aimaux sortaient de leur hibernation... La belle saison. Je fermai les yeux, prête à me faire rabrouer par Plume, qui me dirait que j'étais toujours aussi immature, que je ne valais pas un clou, comme toujours. Mais au moins, je lui aurai dit ce que j'avais sur le coeur. Ce revirement de situation était assez fréquent chez moi. Les Bannis étaient les meilleurs amis du monde, et, quelques instants plus tard, ils se battaient comm des chiffoniers. Tout ça m'était familier, mais Plume était-elle aussi à l'aise que moi ?

Comme je faisait semblant de m'en aller, j'obtins l'effet escompter. Erina me dépassa, et me bloqua la route, un sourire au lèvres. Je lui rendis son sourire.

- Erina : Alors comme ça, tu fuis devant le danger, maintenant ? Je t'ai connue plus courageuse, Plume. Mais bon, après, c'est toi qui vois. Tu sais, ce qu j'ai dit n'est pas vraiment la vérité. Je suis prête à pardonner, si tu t'excuses sincèrement et que tu m'expliques tout. Je t'en voulais, au début, mais je sais qu'en combinant nos deux versions, on parviendra à trouver une explication. Mais si tu ne veux pas, ou plus de moi, sache que je ne t'en voudrais pas. Tu pourras toujours venir me voir, si l'envie t'en prend. Je suis souvent ici.
Je lui sourit sincèrement, et mon coeur sembla s'être réchauffer, subitement. Certes, j'étais devenue lâche... Du moins, sous ma forme humaine. Je lui fit signe de s'asseoir dans l'herbe, puis je m'assis également.

- Moi : J'avoue, sous ma forme humaine, j'ai perdue pas mal de mon courage... Mais je me demande parfois où ton cerveaux va cherche de tel idées. Ne plus vouloir de toi ! Comment le pourrais-je ?... Ma chère Erina, tu dois me croire, je suis sincèrement désolé...
Je restais muette quelques instants. Je chercher par où commencer. Mes yeux vairons croisèrent ceux de ma soeur, et je lui souris faiblement.

- Moi : Hé bien... Je ne sais pas vraiment par où commencer. Pour moi, j'ai toujours été fille unique, avec une amie exceptionnelle et des parents que j'aimais énormément. Puis il y eut cette bataille... Et la mort de nos parents. J'ai agis bêtement, en m'enfermant dans ma chambre. Isolée du monde, je pensais repousser l'instant fatal où je devenais Alpha, ce qui signifiait que nos parents étaient bel et bien morts... Puis quand je suis sortis, on me fit monter en grade. Immédiatement après la cérémonie, j'ai voulus te trouver et te présenter mes excuses, car je pensais que c'était à cause de mon absence que tu n'étais pas venues... Je t'ai chercher partout, pendant plusieurs semaines, avant d'aller voir ceux que je pensais être tes parents. C'est là que j'ai appris que nous étions soeurs, et que t'étais enfuis. Au début, je t'en ai beaucoup voulus, et je suis partis dans ma Tanière, pour méditer. Puis j'ai compris que c'était de ma faute, que je n'aurais jamais dut m'isoler...
Je baissa la tête. J'espère qu'Erina pouvait comprendre. Quand je releva la tête, j'essayais de lui présenter un sourire sincère, attendant sa version des faits.

Écoutant ces mots terribles, je me semblais prête à fondre en larmes. Plume m'avait touchée en plein coeur, et moi, bête comme je l'étais, je ne trouvais rien à lui dire. je ne savais comment lui montrer que j'acceptais ses excuses, même si je lui en avait voulu pendant terriblement longtemps. Pendant que Plume continuait à parler de notre passé si déchirant, les images me remontèrent en tête. Je la revoyais, jouant avec moi comme deux petites filles étant amies. Puis je voyais la bataille, mes parents se battant pour leur vie. Pour moi, ce n'était que les Alphas, mais, étrangement, j'avais ressenti une terrible douleur en apprenant leur mort. Je revoyais Plume s'enfermer, seule, coupée du monde. Je me revoyais moi-même, fuyant la réalité en même temps que tous mes amis. J'avais vécu une belle vie, croyant sincèrement en mes parents adoptifs. Et je me rendis compte que jamais je n'aurais dû partir comme je l'avais fait. Certes, j'aurais été coupée de Plume pndant un certain temps, mais j'aurais pû la réconforter à la fin de son "exil". Elle devait certainement vivre une vie luxueuse, entouré de dizaines de prétendants, s'amusant comme jamais. Moi, ma vie chez les Bannis me convenait comme elle l'était, mais si un seul choix, cet unique choix que j'aurais dû faire plus jeune m'avait permis de vivre avec ma soeur, alors je l'aurais fait. Malheureusement, j'étais jeune, et je ne pensais pas à mal en rejoignant les Bannis. Je me rendai compte maintenant de mon erreur. Après que Plume eut terminé de parler, je la regardai baisser la tête, puis me regarder en face. Je l'observai dans les yeux, puis lui dit, sourire sincère aux lèvres :

Je comprends maintenant toutes nos erreurs, Plume. Je sais que jamais je n'aurais dû réagir comme je l'ai fait, mais j'étais jeune, insouciante, innocente... J'éclatai de rire à cette pensée. Bon, d'accord, je n'étais pas vraiment innocente, disons plus que maintenant. Mais j'ai agi comme une idiote, alors sche que je te pardonne. J'espère simplement que tu accepteras à ton tour mes excuses.

Je la regardai dans les yeux. Depuis toute petite, me venait une question. Aujourd'hui je me la pose encore, et je n'ai jamais obtenu la réponse. Dès que je fus l'amie de Plume, je m'étais demandé comment deux filles aussi différentes que nous avait pû devenir amies. Elle était éxubérante, boute-en-train et prête à tout. Moi, j'étais timide, fragile et timorée. Puis, j'ai vécu avec elle, et je suis devenue plus mature, moins timide et surtout plus couraguse. Et, le jour où j'ai découvert la vérité, ce jour-là m'a ouvert les yeux. Nous étions soeurs. Mais, voyant à quel point nous étions différentes physiquement, je me demandais par quel miracle nous étions issus des mêmes parents. Cette question est, certes, quelque peu idiote, mais elle me trottait dans la tête, et jamais je n'ai su y répondre. Peut-être que Plume pourrait, un jour, me donner la réponse?

Erina m'avait écouté silencieuse, sans m'interrompre. Elle semblait plongée dans des souvenirs lointain, ou d'obscures pensées. Quand elle parla enfin, j'étais presque impatiente... Et j'avais, certes, un peu peur.

- Erina : Je comprends maintenant toutes nos erreurs, Plume. Je sais que jamais je n'aurais dû réagir comme je l'ai fait, mais j'étais jeune, insouciante, innocente... Elle éclata de rire à cette pensée. Bon, d'accord, je n'étais pas vraiment innocente, disons plus que maintenant. Mais j'ai agi comme une idiote, alors sache que je te pardonne. J'espère simplement que tu accepteras à ton tour mes excuses.
Je sourit et me retint pour ne pas lui sauter au cou. J'étais, aujourd'hui, d'une grande joie. J'avais retrouvé ma soeur, et qui plus ai, nous n'étions plus fâchées.

- Moi : Erina, j'accepte bien évidemment tes excuses. Les jours que j'ai passé loin de toi avait perdue un peu de leur couleur... Maintenant que je te sais en pleine forme, et surtout, que tu m'as pardonné, je suis heureuse ! Les choses on changé, dans la Meute... Du moins, pour moi, car Papa et Maman ne sont plus là... Le travail d'Alpha à certes beaucoup de bons côtés, mais il y a également des inconvénients... Comme les longues réunions... Mais au fait, ne voudrais-tu pas revenir parmi nous ?... Si tu refuse, je comprendrais. Tu as une nouvelle vie, à présent... Tout comme moi.
Je lui lançais un grand sourire. Certes, j'aimerais beaucoup la voir revenir dans la Meute, mais je ne veux pas non plus qu'elle sacrifie sa "nouvelle vie" pour moi.

Stupéfaite, je regardai ma soeur avec des yeux ronds, mon sourire glissant de mon visage. Plume, pourquoi ? Pourquoi souhaitais-tu tant me voir revenir dans la Meute, alors que je l'avais quittée ? Peut-être m'offrais-tu une chance de me ratrapper... Mais lorsque Plume mentionna ma « nouvelle vie ». Ma vie chez les Bannis. Je n'y avais passé qu'une année en tant que guérisseuse, mais cette unique année m'avait suffi à comprendre à quel point je regrettais ma soeur. Mais je devait faire un choix : ou rester chez mes compagnons d'infortune, ou alors rejoindre ma soeur dans la Meute. Intérieurement, j'hésitais encore. Soupirant, je demandai à Plume :

Je serai ravie de te rejoindre dans la Meute, et c'est ce que je ferai. Mais avant tout, je voudrai que tu me dises comment les choses se passent, là-bas. Je laisse volontiers les Bannis à leur sort, car je n'ai que faire d'eux.

Au fond de moins persistait une inquiètude. J'avais peur des représailles. Mais je laissai mes peurs de côté pour pofiter de ce moment passé avec ma soeur. Cela faisait si longtemps que je me morfondai dans mon coin, si longtemps que je regrettai mon erreur, si longtemps que je n'avais pas vu l'être qui m'était le plus cher...

Le sourire de ma soeur glissa sur son visage, et j'eus peur d'avoir dit quelques chose que j'aurais dut ne pas évoquer... Mais je me rassura bien vite. Erina devait hésiter, ce qui était tout à fait normal.

- Erina : Je serai ravie de te rejoindre dans la Meute, et c'est ce que je ferai. Mais avant tout, je voudrai que tu me dises comment les choses se passent, là-bas. Je laisse volontiers les Bannis à leur sort, car je n'ai que faire d'eux.
Bien que je l'avais compris depuis longtemps, je ne put que noter à nouveau le trou que m'avait causé l'absence de ma soeur. Réfléchissant, je ferma les yeux, avant de déclarer :

- Moi : Et bien... Pour moi, il est vraie que tout à changer, en prenant la place de Papa et Maman... Edwardian, tu sais le jeune chasseur, est devenue Chef des Chasseurs... Et Crystal est devenue Lieutenante. Je ne pense pas que tu la connaisse, elle à débarqué dans la région il n'y a pas si longtemps... Mais je sais que je peux lui faire confiance... J'espère ne pas me tromper. Puis, tu sais, c'est toujours la même routine, après... Il n'y a pas encore eu de grands changements. Il n'y en aura d'ailleurs peut-être pas avant longtemps...
Je réfléchissais encore à ce qui aurait put changer, mais rien ne me venait à l'esprit. Puis soudain, en souriant, je braquait mon regard sur Erina.

- Moi : Tu sais, si tu ne veux pas revenir, je comprendrais.
Mon sourire était sincère. Je ne voulais en aucun cas forcer ma soeur à revenir, si elle n'en avait pas envie...

Et bien... Pour moi, il est vraie que tout à changer, en prenant la place de Papa et Maman... Edwardian, tu sais le jeune chasseur, est devenue Chef des Chasseurs... Et Crystal est devenue Lieutenante. Je ne pense pas que tu la connaisse, elle à débarqué dans la région il n'y a pas si longtemps... Mais je sais que je peux lui faire confiance... J'espère ne pas me tromper. Puis, tu sais, c'est toujours la même routine, après... Il n'y a pas encore eu de grands changements. Il n'y en aura d'ailleurs peut-être pas avant longtemps... Tu sais, si tu ne veux pas revenir, je comprendrais.

Je regardai Plume et me mis à sourire à mon tour. Cette beauté qu'elle avait et sa joie était tellement contagieuses ! Je ne pouvais m'empêcher de sourire sincèrement devant ma soeur. Et ce fut d'une voix enjouuée que je lui annonçai :

Eh bien, je serais ravie de te rejoindre dans la Meute, ma chère soeur. C'est sans hésitation que je te le dis à présent. Certes, je suis un peu inquiète à cause des représailles qu'ils pourraient avoir, mais je pense que je saurai me défendre assez bien pour sauver ma peau.

Et je partis d'un grand éclat de rire sur ces mots. J'étreignai Plume, d'une de ces étreintes fraternelles que l'on n'oublie jamais, puis je la regardai dans les yeux. Elle était si belle, ma chère soeur. Cela ne m'étonnerait pas si elle avait déjà un prétendant ! Enfin, souriante, je partis en direction du camp des Bannis afin de réunir quelques affaires. Avant de m'en aller complétement, j'adressai un signe de la main à Plume, et partis, pensant à tout ce que je pourrais désormais faire en sa compagnie.

[Fin ? ^^]

- Erina : Eh bien, je serais ravie de te rejoindre dans la Meute, ma chère soeur. C'est sans hésitation que je te le dis à présent. Certes, je suis un peu inquiète à cause des représailles qu'ils pourraient avoir, mais je pense que je saurai me défendre assez bien pour sauver ma peau.

Erina m'étreignit, d'une de ces étreintes fraternelles que l'on n'oublie pas, et que je lui rendit d'ailleurs avec affection, puis elle me regarda dans les yeux, et je me laissa perdre dans les siens. Puis finalement, ma très chère sœur reparti en direction du camp des Bannis afin de, j'imagine, rassembler ses affaires et peut-être dire au revoir à ses camarades... En partant, elle m'adressa un signe de la main, auquel je m'empressai de répondre, avant qu'elle ne disparaisse complètement dans les fourrés. Mon sourire était plus que sincère, et je sentit des larmes de joie me monter aux yeux. Je les effaça d'un revers de la manche, avant de murmurer pour moi-même :

- Moi : Ne te soucis pas des représailles... Ceux qui essayeront de te faire du mal, qu'importe par quel moyen, entendront parler de moi...
Puis, je me retourna et m'enfonça à mon tour dans les fourrés. J'allais annoncer une grande nouvelle, d'abord à mon lieutenant, puis à la Meute... Je laissa mes pensées vagabondaient aux souvenirs de tous ces merveilleux moment passé avec Erina, puis je laisser mon esprit imaginer toutes ses choses que nous pourrions de nouveau faire, une fois réunies...

[Fin ^^]

J'ai bien aimé, c'est beau l'amour entre soeur ... Moi j'ai un frère et il m'apprécie pas beaucoup on dirait xD légèrement ennuyant mais c'est normal, vous aviez beaucoup de choses à vous dire

15 Ml à toutes les deux

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