Que de surprises... ( Pv Eileen)

Une journée comme les autres ? Non pas vraiment. Aujourd'hui je suis partit très tôt du village pour faire une expédition si on peut dire...Vers le Royaume d'Akane. Un des deux Empires que je ne peux pas vraiment voir du fait qu'ils aient tués mes parents. Du coup j'avais un seul objectif me venger d'une certaine manière..Pas de manière brutale, pas de méthode bête et méchante non rien de tout ça. Plus une guerre stratégique, qui pourrait mener ces deux peuples à la paix...Serte, cela ressemble plus à un rêve ce qui est le cas, mais il deviendra réalité...

Je m'étais donc levé tôt ce matin et après m'être douché, habillé t avoir déjeuné, je me suis mis en quête vers Akame pour récupérer un métal..Un acier réputé être très résistant...S'en procurer ne serait-ce qu'un peu serait bénéfique pour ma forge car faire des épées ou autre armes c'est bien beau, mais le matériel, le composant avec lequel on le fait qui est important...Il détermine souvent le poids, la fluidité de l'épée...Avec ce métal s'il est si robuste qu'on le dit, je pourrais refaire des armes bénéfique pour le village, idéal pour se défendre en cas d'attaque...D'autant plus que ces temps-ci les conflits se multiplient et les pertes en armes et matériels aussi...

Regardant le soleil se lever doucement je prit mon katana et doucement me mit à quatre pattes. Par la suite, mon corps changea d'aspect passant d'un humain normal à l'aspect d'un loup des neiges si on peut dire...De par sa fourrure blanche, pur comme mon âme...La bandoulière du katana sur le dos du loup, je commençais alors mon voyage qui durera peut être un jour qui sait..Je n'avais fort heureusement pas besoin de me balader très loin dans Akame...Seulement quelques kilomètres plus loin de la frontière...Je me mit à courir, mon second souffle animal se mettant vite en place, me donnant une facilité pour être en forme. Je couru deux heures environ pour finalement atteindre l'objectif...Du moins presque. Il me restait pas grand chose à faire...Traverser la forêt des éclipses...

Un lieu étrange serte mais je n'avais pas le temps de penser...Plus vite je rentrerais mieux ce sera...
Je marchais désormais d'un pas assuré et lent faisant attention. Après tout, sait-on jamais, peut être y a-t-il des pièges ? Mieux vaut être prudent...Sans un bruit je m'enfonçais dans cette forêt me faisant froid dans le dos...Je sentais un mauvais présage...Puis je sentit alors une présence...Une personne non loin...Mais où ? Je ne voyais rien..Pourtant je le sentais...Un parfum pour femme ou homme..Une odeur qui n'était pas d'animal ou autre...Ce qui veux dire...Il y avait là quelqu'un pouvant se transformer en animal ou autre...Je devais être sur mes gardes...Mais je ne faisais pas totalement attention. Ne remarquant pas le serpent proche de moi. Je grognais doucement prêt à agir ne savant pas ce qui allait se passer..
Seul un bruit de feuillage me fit comprendre où était cette personne...Je me retourna vivement faisant face au serpent en question...
Je le fixais doucement me demandant si je devais lui sauter dessus...Puis le réflexe vint de lui même..Je lui sauta dessus voulant attraper la tête mais seul soucis..Je mordais « gentiment » trop bas et donc la tête pouvait mordre un membre à porté...

Dans quelle galère me suis-je mis ?

En ce matin de fin d'été, je me levai avec un mal de crâne horrible. Je me mis sur mes pieds avec un grognement, plus par agacement qu'à cause de la douleur. Après tout, je n'avais à m'en prendre qu'à moi-même. J'avais voulu toucher à l'alcool, j'en avais abusé. Eh bien je me tapais une méchante gueule de bois. Aucun mystère là-dessous. En attendant, un forgeron invisible se servait de ma tête comme enclume, ce qui était loin d'être agréable. Bon. Rester enfermée dans les cachots n'allait sûrement pas faire passer le mal. Après quelques instants de réflexion - j'avais plus de mal à penser de manière cohérente qu'à l'accoutumée - je décidai de monter aux cuisines histoire de manger un morceau, puis de prendre un peu l'air, dehors. Si je n'allais pas mieux après ça, tant pis. Je reviendrai accomplir ma tâche habituelle.

Je m'habillai donc rapidement, enfilai une tunique courte par-dessus mon pantalon avant de grimper les escaliers deux à deux, avec cette impression que mon cerveau faisait des bonds dans ma boîte crânienne à chacun de mes pas. Malgré l'heure précoce, les cuisines fourmillaient déjà d'activité. Nul ne prêta attention à moi, d'une part parce que la plupart des gens étaient trop occupés pour s'apercevoir de ma présence, d'autre part car mon passage en ce lieu était chose courante. Effectivement, malgré ma très faible corpulence, je suis une perpétuelle affamée. Avec tout ce que je mange, j'aurais de quoi devenir obèse - non, j'exagère, mais c'est l'idée - mais non. Je reste un squelette ambulant. Bref. M'approchant du buffet où l'on stockait les pâtisseries, je m’emparai d'une poignée de biscuits aux amandes que je grignotai tout en gagnant la cour intérieure de la forteresse. Le dernier petit gâteau englouti, j'époussetai les quelques miettes accrochées à mes vêtements, puis pris ma forme de serpent avant de franchir les grilles, c'est à dire que je passai au travers. Pratique, n'est-il pas ?

Glissant sans effort sur l'herbe encore humide de rosée, je pris la direction de la Forêt des Éclipses. Ma destination favorite, sans aucun doute. Il y faisait toujours un peu sombre et, argument capital, on y croisait rarement du monde. Le marteau cérébral perdait de sa force. Bien, bien...

Je gagnai le couvert des arbres ragaillardie. Je serpentais entre les troncs, silencieuse, calme comme je ne l'avait pas été depuis longtemps... Sereine ? Oh, non, quand même pas. La sérénité était un état que je pensais ne plus jamais pouvoir connaître. Le regrettais-je ? Loin de là...

Soudain, je sentis une mâchoire se refermer sur l'arrière de mon corps. Une MÂCHOIRE ! Merde. Sifflant avec fureur, je m'enroulai et mordit sauvagement le museau de l'assaillant. Un loup. Un loup blanc. Mes crocs s'enfoncèrent dans sa chair. Je maintins ensuite ma pression, lui causant sûrement - du moins je l'espérais - une vive souffrance. Si j'étais une vipère, mon venin l'aurait envoyé rejoindre ses ancêtres. Seulement, je n'étais qu'une couleuvre, et ne pouvais donc compter que sur la douleur que causaient mes morsures pour lui faire lâcher prise.

La quête au métal avait commencé...Pour ma part je ne faisais que courir dans ces bois dangereux. Car désormais j'étais dans un bois du territoire d'Akame...Décidément j'étais mal barré pour m'en sortir car un loup transportant une épée cela ne faisait pas très naturel..A moins que ce soit une diversion..Bref pour ma part tout roulait tranquillement enfin presque...Malgré le danger incessant je finit par croiser le chemin d'une personne...Pas de doutes, je le sentais..Une couleuvre en apparence UNIQUEMENT...Je le savais, je le sentais... Alors j'avais pris les devant...Trop rapidement d'ailleurs, la mordant de manière à l'immobiliser et non la tuer. Bien que je pouvais le faire...Soudainement, la couleuvre mal agrippé s'enroula sur elle même enfonçant ses petits crocs dans mon museau me faisant gémir de douleur...Oui oui..Je faisais kai kai kai...comme les chiens jusqu'à la lâcher...J'étais pas fichu mais la douleur était intense...Se faire mordre ainsi le museau ça faisait mal...Je décida donc de reprendre ma forme humaine, mes poils disparaissant et mon physique changeant grandement...J'avais lâché la couleuvre qui était encore à porté de main...Un peu de sang coulait de mon nez et je soupira doucement.

« Saleté...Tu vas payer... »

Oui oui, je ne comptais pas laisser cet acte impuni...Je dégaina mon katana aiguisé la visant tout en me tenant à l'écart attendant le bon moment pour lui sauter dessus et en finir...Après tout, avec un peu de chance je verrais la personne sous sa vraie forme...Et nous pourrons discuter avant de sûrement s'entretuer...A moins qu'un imprévu se passe...
Elle me faisait face et alors je fit planter ma lame proche d'elle pour soulever son corps et profiter de la surprise pour attraper cette fois bien comme il faut la partie tête de la couleuvre la rendant incapable de me mordre à moins d'un miracle....Je retourna ma lame la passant du côté tranchant puis je la posa proche de mon pouce, montrant bien que d'un geste je la décapitais purement et simplement...C'est alors que d'une voix plus douce que prévue je lui dit doucement.

« Et si..On parlais tranquillement, moi n'aimant pas trop tuer une inconnue...Ou un inconnu... »

Je n'aimais point tuer et là je ne ferais pas d'exception fille ou garçon...J'espérais bien qu'elle ou qu'il se montre sans faire d'histoire...Car plus le temps passait, plus le fait de tenir en main cette couleuvre me dégoutais un peu...Simple réaction...physique n'aimant pas trop les serpents sans parler de phobie...Loin de là même mais bon tenir un reptile est souvent désagréable...

« Montre toi...Sous ton vrai jour comme je l'ai fait... »

« Saleté...Tu vas payer... »

Je me redressai en sifflant furieusement. Ah, le salaud. D'un geste vif, cet espèce d'inconnu tira un katana de son fourreau et la planta tout près de moi, me soulevant de terre tandis que la lame s'enfonçait dans le sol avec un bruit sourd. Une décharge d'adrénaline traversa mon corps, qui se raidit tandis qu'une sorte d'hébétude envahissait mon esprit. L'homme m'enserrait d'une poigne de fer, prêt à m'étrangler. Posée sur sa main, son arme, posait à plat, semblait prête à me décapiter. Que dis-je, elle ÉTAIS prête à me décapiter ! Je restais inerte, paniquée à l'idée de mourir de cette façon. Mais pas comme ça, quoi ! Je me fiche de mourir jeune, je le préfèrerais d'ailleurs, l'idée de rouiller, de faiblir plus que je ne le suis déjà, de m'étioler lentement mais sûrement me révulse. Incapable d'effectuer le moindre mouvement, mon regard fixé sur ce qui pouvait devenir d'un instant à l'autre l'instrument de ma mort, j'entendis avec surprise l'humain articuler d'une voie douce :

« Et si..On parlais tranquillement, moi n'aimant pas trop tuer une inconnue...Ou un inconnu... »

De... De QUOI ? Parler tranquillement ? Ce type osait me demander ça après m'avoir mordue ? Il arrivait sérieusement à croire que j'avais envie de parler chiffons, là ? Certains individus ont vraiment un grain... Ou une case en moins. Bon, après un court instant de réflexion, j'avouais volontiers préférer me montrer pacifique, ou en tous cas pas trop agressive - du moins dans un premier temps - que d'aller manger les pissenlits par la racine.

« Montre toi...Sous ton vrai jour comme je l'ai fait... »

Je le fixais gravement durant plusieurs secondes d'un silence tendu, puis entamai le processus de métamorphose. Reprenant forme humaine, je réussis à lui faire desserrer le poing avant de me faire étrangler et retombai au sol sur mes pieds, un peu chancelante, me massant la gorge. Mine de rien, l'empreinte de ses doigts était visible en traits rouge sur la peau blanche de mon cou. Je l'observais de mes yeux clairs, le fusillant du regard. Oh, je n'allais pas l'attaquer - il était armé, pas moi, et je ne suis pas suicidaire -, mais je n'allais rien faire pour être agréable.

« Tout d'abord c'est UNE inconnue. Ensuite j'attends de vous que vous vous présentiez ! C'est la moindre des choses après ce geste pour le moins cavalier que vous avez eu envers moi. »

Je laissais s'écouler quelques instants, les bras croisés sur ma poitrine.

« Alors ? J'attends. »

Quelle histoire. Moi qui me baladais en mission pour chercher un métal rare, me voilà en train de combattre avec un ou une inconnu afin de rester en vie. J’avais finalement réussis à le ou la maîtriser en immobilisant sa tête, après tout le corps d’un serpent…n’est pas dangereux mais sa tête…C’est de là que vienne les soucis…Alors que là, plus de tête disponible, plus de soucis…J’avais ensuite parlé histoire de bien lui faire comprendre que je ne lui voulais pas de mal. A la base je ne voulais de mal à personne…Seulement ceux qui m’en voudraient. Or là, notre combat est plus dû à un malentendu animalier qu’autre chose. Je regardais cette couleuvre qui me fixait dans les yeux…Comme s’il ou elle prenait un temps de réflexion. Peser le pour et le contre pour prendre une décision…Finalement, alors qu’il y a quelques instant le corps du serpent était tendu, je vit celui-ci se détendre et grandir lentement…Le ou la personne redevint enfin normale. Un corps de femme se dressant devant moi.
Un air grave se plantait dans mes yeux…Visiblement mon traitement ne lui avait pas plus et moi-même je le comprenais…J’aurais pu être plus courtois mais sur le coup non…Quel idiot des fois. Je la vis se masser le cou…
Elle était assez grande, enfin elle était d’une taille normale je dirais. Une chevelure brune limite rouge très foncé, un front plat, des yeux claire, un peu comme une brume du matin. Limite transparent et envoutant. Une bouche fine, très fine même et un menton peu marqué. Pour le reste du corps, c’est une suite de traits fins dessinant une silhouette agréable à la vue démontrant que c’était une fille et non un homme. Pendant un court moment j’eus presque pensé à quelqu’un, sa silhouette me rappelant une personne…Mais laquelle ? Aurais-je oublié un détail dans l’histoire ?
Je fut sortit de mes pensées lorsqu’elle parla et m’ordonna de me présenter…Non mais une minute ? Elle est folle ou quoi ? Elle me parle limite comme un chien et en plus elle remis une couche par-dessus parce que je ne répondais pas assez vite à son goût…En même temps elle me laissait pas le temps de parler. Je soupira et finalement baissa un peu mon arme cela n’étant pas très polis…

« Volontiers..Mais je te prie de ne pas monter sur tes grand chevaux…Je pensais que tu étais une personne hostile à la base alors je me suis défendu naturellement.. Mais désolé de t’avoir mordu ainsi….Je me nomme…Vernom. Vernom Sulivan et je marcher pour rechercher quelque chose….Et toi comment te nommes tu ? Qui es tu ? Si je puis me permettre…Tu me dit quelque chose…Je me trompe ? »

Ma mémoire me jouait des tours parfois et parfois…De gros tour, la preuve une fois j’ai oublié le nom de mon frère…Parce que je l’avais pas vu depuis des mois…Oui…Alzheimer à même pas trente ans c’est grave mais passons…Je voulais voir sa réponse attendant de voir ce qui se passera…Etrangement je sentais que sa réponse allait me retourner et le pire je ne savais pas pourquoi…..
J’allais être vite fixé…

« Volontiers..Mais je te prie de ne pas monter sur tes grand chevaux…Je pensais que tu étais une personne hostile à la base alors je me suis défendu naturellement.. Mais désolé de t’avoir mordu ainsi….Je me nomme…Vernom. Vernom Sulivan et je marcher pour rechercher quelque chose….Et toi comment te nommes tu ? Qui es tu ? Si je puis me permettre…Tu me dit quelque chose…Je me trompe ? »

V-Vernom Sulivan ? Ah. Euh. Ouais. Oh putain. Grands Dieux. Les yeux arrondis de stupéfaction, je m'efforçais de me maîtriser, de conserver une attitude tranquille. Calme. Calme, j'ai dit ! Bon sang, comment avais-je pu ne pas le reconnaître ? Certes, cela faisait des années que je ne l'avais pas vu, mes des yeux comme il a, des yeux sombres noisette-chocolat, ça ne s'oublie pas comme ça ! Une fois la surprise passée, je laissai un grand sourire s'épanouir sur mon visage. Pas un vrai sourire, au sens ou il était plus ironique que joyeux, plus sournois que gentil. Mais passons. J'adressai un clin d’œil a jeune homme avant de lui répondre d'une voix quelque peu adoucie.

« Si je te dis quelque chose ? J'espère bien. Ça faisait un bail... cousin. »

Je m'assis avec ostentation sur le sol, certaine qu'il n'allait plus s'en prendre à moi. On n'agresse pas un membre de sa famille... Si ? Même moi, je n'aurais pas ce genre d'idée... Je plantai mon regard acéré au beau milieu de ses iris foncés et reprit la parole d'une voix qui se voulait détachée.

« Alors, alors, qu'est-ce que tu nous racontes ? Finalement, tu as fait quelque chose de ta vie ? Pas sûr. Et sinon, tu vas bien ? La famille, tout ça... »

Mon ton restait sarcastique. Pourquoi cette méchanceté ? Tout simplement car j'étais plus secouée que je ne voulais le laisser croire. A vrai dire, je l'aimais bien, avant, Vernom. Pour la première fois, j’eus vaguement honte de ce que j'étais devenue, d'avoir fui ce que je refusais plus ou moins d'admettre. Ce sentiment ne tarda cependant pas à se dissiper. La profession que j'exerçais méritait d'exister, et je devais être fière de mon rang. Parfaitement. Punir Edelweiss était une bonne chose. Toutefois, ma famille était bien la seule chose qui me rattachait à l'avant. Force était de s'apercevoir que je l'aimais toujours. Et mon expression changea. Regrettais-je le passé ? Pfff... Ridicule. Mais quand même... Qu'en penserait-il, lui ? Mon sourire s'étiola, devint un peu triste.

*Est-ce donc la seule humanité qui te reste, pauvre tortionnaire ?*

La ferme, toi.

Quelle est cette sensation ? Vous savez celle où vous parler et où vous avez l'impression d'oublier quelque chose...Le truc, LE truc qui fait toute la différence. Et là j'allais pas manquer d'être surpris...La preuve à l'annonce de mon prénom et nom, je vis les yeux de mon interlocutrice s'écarquiller limite se dilater tellement elle semblait étonné...Me connaissait-elle ? Je ne disais rien la laissant faire. Elle qui étirait un sourire le long de ses lèvres...Ce sourire ?..Attendez je connais que une personne qui a ce genre de sourire..Je me rappel maintenant...C'est...Non impossible...Moi même j'en revenais pas restant bouche bée devant les paroles sortant de sa bouche. « Cousin »...Voilà ce qui me brisa en mille morceaux..Alors il s'agissait bien de cette chère Eileen ? Non je ne pouvais le croire et pourtant la vérité était là...C'était elle, ma cousine que je croyais morte depuis le temps..Je l'avoue. Elle sembla apprécier cette surprise et continua de me taquiner avec cet air perçant. Son regard e plongea dans le mien avec une vitesse....J'avais l'impression qu'elle voulait lire dans mes pensées et pourtant elle ne le pouvait pas.
Je remarquais son expression...Elle avait un ton presque méchant et pourtant je savais que c'était elle tout craché. Je secoua doucement la tête repensant au passé...Je l'aimais bien comme fille...Une amie et ma cousine par la même occasion..

« Alors, alors, qu'est-ce que tu nous racontes ? Finalement, tu as fait quelque chose de ta vie ? Pas sûr. Et sinon, tu vas bien ? La famille, tout ça... »

Je vis son sourire changer à plusieurs reprises...Elle semblait comme pensive. Pensait-elle au passé ? Regrettait-elle d'avoir fuit vu qu'elle n'est pas morte ? Ou bien autre chose peut être ? Si elle me demandait ça c'est sûrement qu'elle n'était pas au courant que sa tante et son oncle qui étaient mes parents à moi, sont mort...Son autre cousin de même..Tous sans exception...Tués par des gens d'Edelweiss et d'Akane....Je soupira et lui dit baissant un peu la tête.

« Pour ma part...Je suis devenu forgeron...Je suis dans les territoires d'Eden...N'aimant pas prendre part à la guerre...Je ne sais pas quel est ton camps mais le mien est tout choisit...Pour ce qui est d'aller...Moi ça va...Par contre je pense que tu n'es pas au courant...Mais...Tonton, Tata et mon frère...Ne sont plus Eileen...Tu ne le savais pas ? »

Je la regardais elle et son air « triste »...Qu'avait-elle, elle qui avait toujours d'habitude un air fier ans égal. Qu'était-elle devenu dans ce monde apocalyptique ? Je ne savais pas mais bon...Je la regardais l'interrogeant du regard. Je me demandais tellement de chose...M'enfin peut être que désormais je peux avoir un sourire me disant que je ne suis plus seul...A moins qu'elle...Ne devienne une ennemie..Chose qui serait dramatique...

« Par contre je pense que tu n'es pas au courant... »

Comme je pouvais haïr cette phrase. C'est le genre d'entrée en matière classique à une annonce particulièrement désagréable. Le « par contre », en particulier, tordit mon sourire en une sorte de moue grimaçante. Ce qui allait suivre n'allait sans doute pas me plaire.

« Tonton, Tata et mon frère... Ne sont plus Eileen... »

Je me relevai lentement, fixant Vernom d'un œil lointain, comme si mon regard lui passait à demi au travers. C'était n'importe quoi. Le cousin disparu qui reparaissait sans prévenir, la famille décédée... Je ne pouvais pas croire cela, hein ? Quand même pas. Ou... Je ne voulais tout bonnement pas le croire. C'était ridicule. Mais... On était en guerre... Donc c'était, en fait, tout à fait probable. J'inspirai profondément. Même pour moi, cela faisait beaucoup d'un coup. Je n'avais pas été très proche de feu mon oncle et ma tante, en revanche j'aimais beaucoup mes cousins... Dont l'un n'était plus.

« Tu ne le savais pas ? »

Visiblement non.

Un sourire s'épanouit sur le visage de mon interlocuteur. La joie de me retrouver ? Cette idée m'arracha un sourire amer. S'il savait, le pauvre... Il allait vite déchanter. Je me raclai discrètement la gorge et fit ma voix la plus douce possible avant d'ouvrir la bouche.

« Suli'. Père... Ton oncle...

J'avalai difficilement ma salive.

Il est tombé au champ d'honneur. Il défendait notre village contre l'armée d'Edelweiss. Ma mère en a perdu l'esprit. »

Un petit rire, rire de cinglé, de désaxé, s'échappa d'entre mes lèvres. Suite à ce que j'allais dire, mon cousin pourrait avoir deux sortes de réactions : me fuir ou m'agresser. Je n'écartai pas la possibilité que son attitude ne change pas à mon égard, mais en estimait la probabilité pour le moins très faible. J'emprisonnai son regard dans mes yeux d’acier - c'était si facile, personne n'arrivait à s'en détacher - et lançait distinctement, en articulant :

« Je ne leur pardonnerait jamais, messire Noble Cœur. Edelweiss paiera. Et ses combattants souffriront encore. C'est la tortionnaire d'Akame qui te l'affirme. »

Mes iris s'étaient embrasés. Je n'étais déjà plus là. Mes pensées erraient au milieu des cachots, des plaintes, des gémissements et du sang. Au milieu de ces plaies qui s'ouvraient sous mes blanches mains. Perdu dans ma rêverie, je me repaissais de cette douleur suintante qui imprégnait la prison, des taches noirâtres qui maculaient la table de torture. Et, alors que je ne le voyais plus, Vernom put voir un horrible sourire sadique étirer mes lèvres décharnées, effaçant d'un seul coup toute la douceur dont j'avais pu faire preuve jusqu'alors.

Suis-je vraiment celle que tu croyais avoir perdu, cousin ?

Je lui avais dévoilé les phrases sûrement cachée qu'elle ne savait pas. Sûrement que cela n'allait pas lui plaire mais passons...Je soupira attendant de voir sa réaction...Sans ses yeux je pouvais lire un étonnement voir même un dégoût sur le coup. Elle se leva soudainement...Choquée ? Peut-être moi je ne disais rien...Après tout je n'allais pas la brusquer. Elle eu comme moi un sourire amer face au mien et commença à parler..

« Suli'. Père... Ton oncle... Il est tombé au champ d'honneur. Il défendait notre village contre l'armée d'Edelweiss. Ma mère en a perdu l'esprit. »

Je la regardais vivement...Non...Foutaise...Il ne défendait rien ni personne...Elle aurait dû le savoir...Il n'aimait pas la violence et n'osait pas tuer même en cas de danger..Les meurtre n'étaient qu'accidentel et toujours dans des cas d'autodéfense...Elle mentait ce n'était pas possible...Doucement un rire s'échappa d'entre ses lèvres à l'annonce de futurs paroles sûrement...était-elle devenu folle ? Ou paranoïaque ? Quelle histoire...Ce rire me crispa doucement...M'aimait-elle pas moi et mon frère ? Non...Impossible je soupira et écouta contre mon gré sans détacher mon regard du sien...Un acier froid...Un acier qui vous glace et vous fige sur place.

« Je ne leur pardonnerait jamais, messire Noble Cœur. Edelweiss paiera. Et ses combattants souffriront encore. C'est la tortionnaire d'Akame qui te l'affirme. »

S'en était trop...Elle démontrait son camps...N'ayant pas compris le soucis...Le pourquoi du comment...Je la regarda sans un mot et finit par me relever dégainant mon arme et d'un geste précis, je plaça la lame contre son coeur...Prêt à appuyer...La colère était à son summum en moi...Je ne réfléchissais presque plus...Seul une image me permettait d'avoir encore un minimum de contrôle sur mes mouvements.

« Eileen....Si tu savais ce qui c'est vraiment passé...Mon père était là ce soir là...Il courait...Il nous a protégé...Essayé de parler avec ces soldats aussi bien d'Edelweiss que d'Akame...Mais ils n'ont rien écoutés et nous ont attaqués...Mon frère a perdu la vie..Et mère m'a protégé...Tu comprends ce que ça veux dire....EST-CE-QUE TU COMPRENDS ? Ce n'est pas la faute d'Edelweiss ou Akame...MAIS LES DEUX....COMPRIS ?...alors met toi ça en tête... »

Mon bras fit un mouvement en arrière puis en avant brutalement. Heureusement, aucune goutte de sang ne toucha le sol...Rien...Je ne l'avais pas tué, ampalé au bout de mon épée non...J'avais planté mon épée dans l'arbre à côté d'elle montrant que j'étais sérieux...Et en colère contre les deux peuples.

« Si tu me vois combattre...Ce ne sera pas pour eux...Mais encore moins pour toi..Si je me bat c'est pour la même raison que père...La paix...Mais je te l'avoue...i je doit me retrouver contre toi un jour...Si vraiment il le faut...Alors aussi douloureux cela soit-il...Je le ferais..Soit en sûr.. »

Une larme se formait doucement...Non pas de poussière dans l'oeil, mais savoir que la seule membre de ma famille encore vivante se trouvait dans un mauvais camps...Cela me déchirais complétement...Et même si je ne pensais pas entièrement mes paroles..Je ne mettais pas de côté cette éventualité...

« Je tient à toi Eileen...Ne me force pas à ça...s'il te plait... »

« Eileen... Si tu savais ce qui c'est vraiment passé... »

J'étais là, cousin, et je n'étais pas aveugle. Je ne le suis toujours pas, d'ailleurs. Je l'écoutait palabrer, sans croire un mot de ce qu'il disait. Je ne POUVAIS pas croire ça, ou toutes mes convictions s'effondreraient telles de vulgaires châteaux de cartes. Toute expression s'effaçait de mon visage. Il n'admettait pas la réalité. Il était partial. Ou était-ce moi qui l'étais ?...

« EST-CE-QUE TU COMPRENDS ? Ce n'est pas la faute d'Edelweiss ou Akame...MAIS LES DEUX....COMPRIS ? »

Je restais stoïque, les lèvres légèrement entrouvertes par la surprise. Je ne pensais pas que mon Vernom pouvait s’énerver autant. Devenir aussi violent. Je sentais mon cœur battre tout près de la lame. Est-ce qu'il le sentait, lui aussi ? Sa réaction distillait en moi un autre doute. Certains m'appelaient « la folle ». Est-ce que... Est-ce qu'ils avaient raison ? Est-ce que je me faisais du mal autant qu'aux autres ? Et pourquoi toutes ces questions, bordel ?! Non, je ne comprenais pas ! Non, j'avais un autre point de vue ! Non, NON, Suli', tais-toi, TAIS-TOI !! Cousin, je ne veux plus t'entendre. Je ne veux pas que tu me haïsses. Cousin...

La lame partit en arrière et je fermai les yeux, pressant les paupières aussi fort que j'en était capable. Désarmée, je n'avais aucune chance. Je sentis le déplacement d'air contre mon oreille. Ouvris les yeux, désabusée. L'arme oscillait, fichée dans un jeune arbre qui se trouvait dans mon dos. Vernom affichait une expression indéfinissable, colère mélangée à quelque chose que je ne saisissait pas, et j'étais désolée. Il était tellement agréable de faire souffrir les hommes, alors pourquoi sa douleur à lui me serrait-elle le cœur de cette manière ?

« Si tu me vois combattre...Ce ne sera pas pour eux...Mais encore moins pour toi..Si je me bat c'est pour la même raison que père...La paix...Mais je te l'avoue... Si je doit me retrouver contre toi un jour...Si vraiment il le faut...Alors aussi douloureux cela soit-il...Je le ferais..Soit en sûr.. »

Une larme perla près de son œil, achevant de me démolir mentalement. Mais POURQUOI, bordel ? Ce n'est pas à lui que je veux du mal ! Il avait l'air tellement déboussolé... Complètement déchiré.

« Je tient à toi Eileen...Ne me force pas à ça...s'il te plait... »

Sa dernière phrase fut celle qui me fit flancher. Je me retrouvais à mon tour complètement perdue. Dans un geste que je pensais ne plus être capable d'effectuer à nouveau, je m'approchais timidement de lui - moi, timide ? De mieux en mieux, tiens. - et le serrait contre moi, pressant mes petites mains dans son dos. C'était un fait des plus choquants pour moi de constater que je l'aimais encore, d'un amour fraternel que je pensais dissous, oublié, désagrégé. J'étais bouleversée. Peut-être était-il courant, dans cette situation, que les gens se mettent à pleurer. Pour ma part, je ne savais plus ce que c'était que de verser des larmes. Mais, oh par pitié, Suli', ne pleure pas. Je ne pourrais pas le supporter. La gorge serrée, je murmurais plus à moi-même qu'à Vernom :

« Je suis pas folle. Ils le disent, mais je suis pas folle... Je...»

Et tu te crois solide, ma fille ?

Dure vérité....Pourquoi ? Imaginez que vous soyez dans un camps et qu'on vous apprends que le votre est le mauvais ? Quelle serait votre réaction ? Celle de Eileen était celle qu'il fallait avoir. Je lisais dans ses yeux l'envie de se repentir...Elle ne me croyait peut être pas mais au fond elle savait que j'avais raison...J voulais lui faire ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure...Le royaume d'Akane n'est pas mieux que celui d'Edelweiss ...Non, aucun des deux ne mérite d'être choisis...Le camp neutre est le meilleur d'après moi...Ni l'un ni l'autre, le sien...Enfin bref...Je voulais voir sa réaction et la voilà..
Doucement elle s'approcha de moi de manière timide...Oui oui, bel et bien timide. Pour finalement très lentement déposer ses bras plus précisément ses mains dans mon dos...Pour me câliner....Elle était quelqu'un de cher désormais à mes yeux...Celle que je considérerais comme ma soeur presque...La dernière membre de ma famille...Et je ferais tout pour ne pas la perdre, cela étant le pire des tableaux...Mais encore fallait-elle qu'elle fasse le bon choix...Si elle décidait de faire de moi son ennemi....Alors je m'en remettrais pas et devrais l'affronter...Mais dans un cas contraire.......Non je ne voulais pas y penser...

« Je suis pas folle. Ils le disent, mais je suis pas folle... Je...»

Rapidement dans un geste de passion, mes bras l'enlacèrent mes larmes coulant sans un bruit contre son cou...Je ne pouvais pas l'avoir en face...Elle devra me pourfendre mais moi je ne pourrais pas le faire....Je l'aimais oui...Je l'aimais comme ma soeur....C'est alors que comme elle, mes mains frottaient son dos. Comme pour la réconforter et lui dire doucement à l'oreille.

« Ils ont tort...Tu n'es pas folle non...Tu ne l'es pas...Rassure toi....Tu es Eileen...ma cousine et la cousine que j'aime comme ma soeur..Garde ça en tête....Ne te laisse jamais marché dessus comme tu sais le faire...N'oublie pas que désormais je suis là...Peut être pas à côté de manière physique, mais dit toi que je suis toujours à tes côtés....On est ensembl coute que coute....Jure le moi ..s'il te plait...Eileen... »

Je la regardais dans les yeux, les miens ayant finit de verser leurs larmes contre sa peau douce....Douce mais interdite après tout, nous sommes de la même famille donc n'y pensez même pas...Je soupirais attendant d'entendre ses paroles....

« Ils ont tort...Tu n'es pas folle non...Tu ne l'es pas...Rassure toi....Tu es Eileen...ma cousine et la cousine que j'aime comme ma sœur..Garde ça en tête....Ne te laisse jamais marché dessus comme tu sais le faire...N'oublie pas que désormais je suis là...Peut être pas à côté de manière physique, mais dit toi que je suis toujours à tes côtés....On est ensemble coute que coute....Jure le moi ..s'il te plait...Eileen... »

Les larmes de mon cousin, perles tièdes d'eau salée, finissaient de lécher la peau blanche de mon cou, se perdant au creux de mes clavicules, et je frissonnais. Arrête ça, cousin... Arrête... Ta tristesse enfonce ses ongles glacés dans mon cœur. Il comptait sur moi... Il m'aimait... Il m'aimait et il comptait sur moi. Ces deux phrases résonnaient sous mon crâne. Le seul, l'unique peut-être à éprouver encore de l'affection pour moi. J'en avais la tête qui tournait. On est ensemble coûte que coûte. Étais-ce une forme de serment. Je le craignais. Jure-le moi... Non, non, je comprends plus, qu'est-ce que tu veux Suli' ? Que je jure de trahir mon royaume, ma patrie, mon camp dans cette putain de guerre au milieu de laquelle je suis née ? De trahir pour toi ? Mais est-ce que j'en serais capable ?...

« Je... »

Je suffoquais.

Calme-toi, ma fille, te mets pas dans un état pareil pour ça. Depuis quand accordes-tu autant d'importance à ce genre de choses ? Une promesse, ce n'est que des paroles, non ?...

Mais la ferme, la ferme ! J'étais déjà assez paumée, pas besoin d'une pseudo-conscience pour me perdre encore plus ! Alors, qui devais-je écouter ? Mon cousin ou ma Reine ? Le lien de sang ou l'allégeance ? Est-ce qu'on pouvait réellement faire un choix entre ces deux là ?

S'il te plaît, Eileen.

« Non. »

Un seul mot, articulé avec force. Parce qu'on ne sait pas de quoi sera fait demain, parce que mon rempart de convictions résiste encore, parce que je l'aime et parce que je les hais. Parce que je ne comprends plus et ne sais plus quoi faire. Je me glissais hors de l'étreinte de mon cousin et le fixai, tremblante, tandis que la flamme brûlante qui habitait mon regard vacillait. Parce que j'ai peur pour lui, et que j'ai peur de lui. Grands Dieux, faites qu'il comprenne les raisons de ma dénégation. Je ne me sentais pas capable de donner une quelconque explication.

Tristesse et compassion..Je ne savais plus où me mettre... Elle était tout ce qui me restais et je comptais bien la protéger... Car pour moi ce n'était pas une simple cousine. Tu es tout pour moi Eileen...Tu comprends ça...Je n'en avais pas l'impression...Mes larmes la rendait étrange, comme si chacune d'elles étaient un coup de couteau dans son coeur... Comment faire pour la faire changer d'avis...Même moi je ne pourrais pas la combattre... Je ne pouvais pas attaquer ma famille... Encore moins elle... Je ne savais que faire alors je resta là à écouter sa voix tremblante comme une feuille....
Elle … Elle quoi ? Pourquoi le son ne voulait-il pas sortir de sa gorge pour enfin se faire entendre... Est-ce tant difficile de parler ? De me le dire. Me jurer de ne pas se laisser faire et éventuellement se trahir son pays si on peut appeler ça comme ça afin de vivre de manière heureuse ? Je n'en savais rien, mais toujours est-il que elle ne disait rien quoi que...

« NON »

Sa voix se faisait tranchante...Elle coupa ce silence avec ce mot...Elle se défit de mon étreinte et me regardait. Je sentais ses tremblement...Elle avait peur de tout et de moi aussi... Savait-elle que du jour au lendemain dans les conditions actuelles, nous pourrions nous retrouver face à face sans possibilité de pouvoir négocier ? Savait-elle qu'elle pourrait se retrouver face à moi dans un combat qui n'est pas le notre ? J'étais donc un ennemi ? Je ne disais rien car je n'en avais plus la force... Je me sentais comme trahis par moi même...
Alors tel est ton choix cousine ? Tu ne veux pas de ton cousin mais tu préfére ton royaume ? Lui qui au fond te cache tout te faisant croire qu'il te donne beaucoup mais qu'en réalité il te prend beaucoup... Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu me rejettes pour ce peuple qui ne tient pas réelement à toi ? … Je ne comprend plus sur le coup t me recul instinctivement reprenant mon katana.

« Eileen...Je... »

Je détourna mon regard incapable de continuer à regarder cette personne qui m'est chère mais qui me trahis d'une certaine manière....Ma lèvre souffrait, je la mordais fort...Presque à sang tellement j'avais mal pris cette réponse...Pourtant je ne pouvais pas lever la main sur elle... Mais la voix elle...

« J...POURQUOI ? JE TE LE DEMANDE...POURQUOI FAIT TU PLUS CONFIANCE À CE PEUPLE QUE MOI … LUI QUI TE MENT, LUI QUI TE CACHE DES CHOSES, LUI QUI PROVOQUE AVEC L'AUTRE ROYAUME UNE GUERRE QUI NE NOUS REGARD PAS.... C...COMMENT JE FAIT ? TU ES LA SEULE PERSONNE À QUI JE TIENT, MAIS SI TU RESTE AVEC EUX...JE SERAIS OBLIGÉ DE TE VOIR COMBATTRE POUR UNE CAUSE QUI N'EST PAS LA TIENNE...S...SI TU MEURT QUI J'AURAIS HEIN...S...SI TU DISPARAÎT...QUI POURRA ME RÉCONFORTER, EN QUI AURAIS-JE CONFIANCE ? QUE ME RESTERA-T-IL...EILEEN... »

Ma voix se faisait dure, pourtant je ne le voulais pas....Ma tête tourna doucement..S'en étais trop...M'écroulant au sol j'étais maintenant à genoux, trop d'émotions pour une seule personne...Ma respiration se faisait saccadée. Je voulais simplement savoir comment faire pour être en sa présence et veiller sur elle, car elle m'est chère...Moi qui la croyais morte...D...Devais-je penser à changer de camp ?

« J...POURQUOI ? JE TE LE DEMANDE...POURQUOI FAIT TU PLUS CONFIANCE À CE PEUPLE QUE MOI … LUI QUI TE MENT, LUI QUI TE CACHE DES CHOSES, LUI QUI PROVOQUE AVEC L'AUTRE ROYAUME UNE GUERRE QUI NE NOUS REGARD PAS.... C...COMMENT JE FAIT ? TU ES LA SEULE PERSONNE À QUI JE TIENT, MAIS SI TU RESTE AVEC EUX...JE SERAIS OBLIGÉ DE TE VOIR COMBATTRE POUR UNE CAUSE QUI N'EST PAS LA TIENNE...S...SI TU MEURT QUI J'AURAIS HEIN...S...SI TU DISPARAÎT...QUI POURRA ME RÉCONFORTER, EN QUI AURAIS-JE CONFIANCE ? QUE ME RESTERA-T-IL...EILEEN... »

Arrêtes, Vernom. Tu te fais du mal. Tu me fais du mal.

Ma température interne sembla chuter brutalement de plusieurs degrés. Ces paroles... C'était... De la détresse pure. Un cri du cœur. Insupportables tant on sentait l'émotion dont elles étaient imprégnées.

Tu es la seule personne à qui je tiens !

Je frissonnais. L'idée en soi frisait l'insupportable et dépassait l’improbable.

Obligé de te voir combattre pour une cause qui n'est pas la tienne !

Mais si, cousin. Si ! C'est ça que tu ne comprends pas ! Bien sûr, je tiens plus à toi qu'à eux. Mais... Merde. C'est pour ça que je me bats. C'est pour ça que je fait mal, ou que je fait le mal, appelles ça comme tu veux. Et sous l'assaut de mes mains blanches, la peau de mes proies se couvre d'entailles, le sang s'échappe de leur corps, la vie s'échappe de leur être, la raison s'échappe de leur esprit. Et je... Je... De toute façon, je ne comprends plus rien. Au fond, rien ne me prouve qu'Edelweiss soit meilleur qu'Akame. Et dans ce cas, qu'est-ce que je fiche là ? J'en sais rien, cousin. J'EN SAIS RIEN. J'en peux plus...

Mes genoux se dérobèrent à leur tour et je m'agenouillai face au jeune homme. Du calme, ma fille. Rattrapes la situation. Oh, c'est vrai... Tu n'as jamais su faire, hein ? Et puis, la gentillesse, avoues que ce n'est pas franchement ton fort.

Si tu meurs, qui pourra me réconforter ?

Mon Dieu, Suli', si seulement j'en étais moi-même capable... Tu gagnerais à me perdre, tu te rends compte ? Non, hein ? Alors je vais t'expliquer, vieux. Ouais. Comprends que ta foutue cousine ne sert à rien. Ta dingue de cousine.

Dans un geste doux - mais tremblant -, j’enlaçai d'un bras la tête de mon cousin et l’attirait contre ma poitrine. Je lui caressai brièvement les cheveux. Piètre tentative de réconfort... Mais toujours mieux que rien. Son oreille était à présent à hauteur de mes lèvres. Je fermai les yeux et chuchotai :

« Écoute moi, cousin. Non, chut, ne dis rien, laisse-moi finir. Je suis pas normale. Je le sais. Des fois, je le suis, mais d'autres pas, tu suis ? Tu pourras dire ce que tu veux, mais certains jours je me dis que je tourne pas rond. »

Je m'arrêtais et déglutis avec difficulté. Je tournais autour du pot. Termine, fillette, tu te sentiras mieux après. Ou pas.

« La douleur est belle. Il est si doux de faire souffrir les autres. Sublimes leur masque de terreur, leur sourire de bouffon aux lèvres couvertes de sang vermillon. C'est horrible, n'est-ce pas, de penser cela ? Malheureusement... Voilà ce qui passe par la tête de ta cousine adorée, et plus souvent qu'il ne le faudrait. »

Ma main se crispa sur la chevelure du jeune Sulivan.

« C'est pas normal d'aimer faire souffrir. Pour l'instant, tu échappes à la règle, mon vieux, mais je ne peux pas assurer que ça durera. Je t'aime, Suli'... Mais si je perds la tête, ça risque de ne pas changer grand-chose. »

Je le relâchai et détournai le regard, lâchant un petit rire nerveux. A cet instant, je le plaignais. Comment un humain pouvait-il encaisser autant d'un coup sans craquer ? Ça paraissait assez difficile. A présent tout avait été dit. Allez, va t'en, cousin. Tu perds ton temps avec moi. Je ne peux que te faire souffrir, alors fuis-moi. Oublie jusqu'à nos retrouvailles.

Autant de phrases grandiloquentes qui ne franchiraient jamais mes lèvres. J'avais la gorge trop serrée pour continuer à parler.

Une douleur...Celle du coeur. Je sentais celui-ci compressé de manière si vive que j'allais exploser sur le coup. Comment est-ce possible de ressentir cela ? Comment peut-on imaginer cela une seule seconde ? Non, vraiment cela est impossible. Je ne voulais pas l'avoir en face de moi comme ennemie. Cela m'était insupportable. Je soupirais et attendais de voir sa réaction. Mon coeur était lourd, lourd pour elle et uniquement elle... Je l'aimais comme la cousine que je n'ai pas pu chouchouter. Comme le frère qui me manque...
J'étais à genoux devant toi, oui oui...Complétement démuni, moi l'homme de la famille qui a toujours voulu sembler fort. Je voulais simplement être admiré. Par toi, les autres...
Un geste...Je te sent venir, ton bras m'enlacer timidement certes, mais il m'enlaçait. Je tremblais à mon tour me demandant quel venin tu vas encore craché... Sa poitrine se faisait douce et mon humeur toujours aussi angoissée...Je ne savais que faire, ses lèvres laissant échapper un souffle brûlant et glacé en même temps...

« Écoute moi, cousin. Non, chut, ne dis rien, laisse-moi finir. Je suis pas normale. Je le sais. Des fois, je le suis, mais d'autres pas, tu suis ? Tu pourras dire ce que tu veux, mais certains jours je me dis que je tourne pas rond. »

Tu es malade ? Désaxée ? Et alors ? Je m'en fiche, morte, vivante, folle, ou rationnelle, lucide ou malade, tu en reste pas moins ma Eileen...Ma cousine et soeur...

« La douleur est belle. Il est si doux de faire souffrir les autres. Sublimes leur masque de terreur, leur sourire de bouffon aux lèvres couvertes de sang vermillon. C'est horrible, n'est-ce pas, de penser cela ? Malheureusement... Voilà ce qui passe par la tête de ta cousine adorée, et plus souvent qu'il ne le faudrait. C'est pas normal d'aimer faire souffrir. Pour l'instant, tu échappes à la règle, mon vieux, mais je ne peux pas assurer que ça durera. Je t'aime, Suli'... Mais si je perds la tête, ça risque de ne pas changer grand-chose. »

Malade, elle me démontrais le fait qu'elle n'était pas comme les autres psychiquement. Je releva mon regard un air triste...Alors tu n'es pas vraiment la même qu'avant ? Qu'est-ce que je m'en fiche...Tu veux me tuer dans un élant de folie ? Va...Mon corps se délaisse à toi, car contre toi, je ne peux rien faire...Si tu veux profiter de cette faiblesse, alors soit, que ce qui doit être fait, le soit... Je détournais mes yeux et alors sans réfléchir je pris son cou entre mes bras pour l'enlacer d'une manière plus que amicale. Puis lui murmura tremblotant comme l'insecte chétif que je suis.

« Eileen..Tu es ce que tu es...Mais moi je t'accepte comme tel après si tu me dit de fuir, je suis désolé mais je dit non... Tu ne veux pas me corrompre de cette folie ? Qu'à cela ne tienne, s'il faut sombrer dedans...Pour être à tes côtés, alors soit...Je le ferais...Parce que tu es Eileen...Ma cousine...Et je ne peux pas t'abandonner encore une fois... »

Je laissais mon corps se recoller au sien, son coeur battant contre mon oreille...Je ne savais que trop faire. Je la regardais droit dans les yeux et lui dit doucement.

« Eileen...Tu n'es pas folle.... »

Suli' me prit à nouveau entre ses bras et m'enlaça d'une manière... Étrange. Il y avait dans ce geste quelque chose qui dépassait la simple affection. Mais pourquoi tu m'en veux pas, cousin ? Tu ne te rend pas compte qu'un jour, je pourrais causer notre perte à tous les deux, ou encore simplement la tienne. Vernom... Tu me facilites pas les choses...

« Eileen..Tu es ce que tu es...Mais moi je t'accepte comme tel après si tu me dit de fuir, je suis désolé mais je dit non... Tu ne veux pas me corrompre de cette folie ? Qu'à cela ne tienne, s'il faut sombrer dedans...Pour être à tes côtés, alors soit...Je le ferais...Parce que tu es Eileen...Ma cousine...Et je ne peux pas t'abandonner encore une fois... »

Mais merde, Suli', MERDE ! Évidemment, il faut que tu fuies. C'est pour toi, cousin. Combien de fois t'ai-je répété que je ne voulais PAS te faire de MAL ? C'est quoi, là, ce que tu fais ? Du déni ? Tu est prêt à sombrer avec moi ? Tu veux mourir avec moi ? Pourquoi ne peux-tu donc pas te comporter comme un humain normal ? Je me fiche que tu sois désolé, mon vieux. L'important, c'est que je ne t'entraîne pas dans l'abîme. J'ai peur pour toi, j'ai peur de moi.

Vernom fixa alors son regard sur le mien, avec cette attitude qui laisse présager une déclaration importante. Eh bien, cousin ? Encore quelque chose à dire pour ta défense ? J'écoute, cousin, mais prends garde...

« Eileen...Tu n'es pas folle.... »

Mais si ! Admets-le, enfin !

Cette fois, j'étais furieuse. Fixant mon cousin avec fureur, je m'emparai d'un morceau de bois avec lequel je frappai violemment Suli' à la base de la gorge. Aucune méfiance. Il lui fallait un exemple pour comprendre. Envahie d'une colère sourde, je lui criai littéralement à la figure :

« Suli', ça commence à bien faire ! Réfléchis un peu ! Si, à la place de cette saloperie de bâton, j'avais eu ma dague, tu serais mort, t'entends, MORT ! Et si un jour je deviens incontrôlable, je peux te TUER ! Ça aussi, t'entends ? Mais je t'aime, cousin. J'ai pas besoin de te le dire. Je veux pas te faire de mal. Alors la solution la lus simple, c'est que tu me fréquentes pas. »

J'envoyai valser le morceau de bois au loin. Les yeux me brûlaient.

Eileen ? Tu vas... Tu vas te mettre à pleurer ? Non, tu déconnes, là ? Depuis quand t'as pas craqué comme ça ? Ça doit remonter à tes sept ou huit ans, non ?

J'essayais tant bien que mal de retenir mes larmes tandis que je continuai à m'attaquer verbalement à mon cousin.

« Comment veux-tu que je vive avec un meurtre sur la conscience ? Comment veux-tu que je vive avec TON meurtre sur la conscience ? Et même si je te tues pas... De toute manière, tu ne pourras que souffrir par ma faute ! Mais... Si je te blesse... Ou... Enfin... Si... Si tu meurs... Par ma faute... »

Tout être humain a ses limites.

Tournant le dos à Suli', je m'adossai au tronc d'un vieil arbre et, le visage dans les mains, sanglotait sans pouvoir m'en empêcher. Je pleurais comme une gamine. Alors que je n'avait pas versé une larme durant ces huit dernières années. J'ai mal au cœur, j'ai mal à l'âme...

Douleur. Voilà le mot qui résume la situation actuelle. Nous étions dans un moment très dur. Elle qui visiblement sombrait dans une folie bien réelle, mais moi j'étais encore sous le choc de notre retrouvailles. Je ne voulais pas admettre son état second dangereux pour nous deux. Elle était dangereuse pour moi, et pour elle même, mais l'amour pour elle me faisait refuser la vérité. Je préférais sombrer plutôt que admettre qu'elle était belle et bien folle. Je soupira jusqu'à ce que l'orage entre nous éclata pour de bon. Elle sortit de mes bras pour prendre un bout de bois et me frapper de toute ses forces. J'en tomba à la renverse le souffle coupé... Ses paroles étaient justes, avec une dague elle m'aurait eu, mais là c'était du bois.. Je récupéra mon souffle puis la regarda...
Pourquoi ne pleure tu donc pas ? Pourquoi ne laisse tu pas tes émotions faire surface plutôt que te cacher derrière ce masque de folie ? Cousine... Eileen...
C'est alors qu'elle me tourna le dos me balançant finalement ses dernières paroles.

« Comment veux-tu que je vive avec un meurtre sur la conscience ? Comment veux-tu que je vive avec TON meurtre sur la conscience ? Et même si je te tues pas... De toute manière, tu ne pourras que souffrir par ma faute ! Mais... Si je te blesse... Ou... Enfin... Si... Si tu meurs... Par ma faute... »

Elle n'avait pas tort. Ouvrant les yeux je soupira.. Des années nous avaient séparés elle et moi, désormais la réalité nous renvois chacun de notre côté. Soupirant je l'entendais pleurer derrière son tronc. Je ne dit rien et avança. Je me mis face à elle et l'enlaça sûrement un dernière fois.

« Tu l'as dit... Tu m'aimes.. Et ces mots sont les plus doux à mes yeux, que nous soyons ensemble ou non, ceci seront dans mon âme à jamais... Juré... Maintenant j'ai entendu tes mots. Ça me fait mal je ne te le cache pas, mais si pour notre sécurité il faut s'éviter.. Bien... Je t dit pas adieu, cela me ferait trop mal, je te dit simplement au revoir cousine...Sache que je t'aime plus que tout, et que a mes yeux, tu n'es pas la folle que tu dit être...N'oublie pas ça... Eileen-chan...»

Par la suite je lui offrit un bise déviant un très bref instant vers ses lèvres pour me retirer de son corps. J'étais triste ô que oui, mais c'était ainsi et pas autrement. Elle avait choisit sa voix et moi la mienne. Je soupira me retournant arme dans le dos... Je la regardais sûrement un dernière fois...
Je repris ma forme de loup mes pupilles d'animal la fixant... J'aurais tellement aimé une caresse...

Ses lèvres glissèrent un bref instant vers les miennes. Je restai stoïque, mais dans les tréfonds de mon esprit, un signal d'alarme s'enclencha. Euh, cousin ? Tu... Tu l'as pas fait exprès, j'espère ? Sinon, lâche-moi et dégage. J'ai pas besoin de ça, Suli'. C'est déjà assez malsain...

Il s'écarta et reprit forme animale. Un loup sauvage me dévisagea tristement. Tant pis pour lui. Tant pis pour nous. Si je ne partais pas maintenant, je le sentais, je n'en aurais plus le courage. Je me mordis les lèvres pour m'obliger à respirer en silence, passait une main décharnée sur mon visage pour en chasser les perles salées, puis me retournais. Finalement, je pivotai d'un quart de tour et jetai un dernier regard au canidé. Moi, je te dis adieu, cousin.

« Très bien. Si tu préfères garder cette idée fausse de ma personne, grand bien te fasse. Ce sera de toute manière celle que tu emporteras dans la tombe, alors autant qu'elle soit positive. »

Voilà que je donnais dans l'humour noir. A vrai dire, la scène que j'étais en train de vivre me semblait de plus en plus irréelle. Je prenais du recul, comme si je n'étais qu'un simple personnage devant lequel le rideau n'allait pas tarder à se fermer. Sauf qu'au théâtre, on ne tourne pas le dos au public. On ne peux pas fuir. Là, je battis plusieurs fois des paupières - non, je n'allais pas pleurer, on versait déjà assez dans le n'importe quoi comme cela - et tournai ostensiblement le dos à mon cousin. Cousin qui, accessoirement, était le premier membre de ma famille que je revoyais depuis des mois. Allez, faisons le point. Un père décédé, une mère cinglée, une sœur dont je n'ai plus de nouvelles - et dont je n'en prends pas -, un cousin qui m'aime un peu trop à mon goût... Et au milieu de tout ce délirant manège, une gamine désaxée et plutôt sadique. Une heureuse famille.

Qu'il aille se faire voir. Dire que ce jeune homme avait bien failli réussir à me détourner de mon royaume, avec ses idées pacifistes... Sans que je m'en rende vraiment compte, le doute s'était insinué en moi par de multiples fêlures. Heureusement que je m'étais reprise. Ce garçon était plutôt traître, en fait. Une raison de plus pour m'en éloigner. Oui, mais... Et si je me trompais ? Si ce que je faisais était vraiment mauvais ?

Sornettes.

L'espace de quelques secondes, je retins mon souffle. Puis mon corps redevint celui qu'il était au début de cette rencontre fortuite. Celui d'une couleuvre. Ainsi métamorphosée, je choisis une direction de manière toute à fait hasardeuse et arbitraire, puis filai droit devant moi. Pour l'instant, il fallait s'éloigner. Discrète comme je l'était, il ne pourrait pas me rattraper. Pour la suite... On verrait quelle tournure les évènements prendraient.

» Eileen need Rp.
» Eileen Sachs.
» Absence d'Eileen
» Eileen's Prez'
» SANGLANT FACE A FACE<-- Euh... c'est obligé? [pv Eileen]