Le début d'un Exil | PV Béatrice

Un hurlement, des larmes, un éclair de lumière, puis plus rien… Elle avait tellement perdu, elle aurait donné sa vie pour venger ceux qu’elle venait de perdre, sa famille, ses amis, sa vie. Le regard de sa sœur lui revient alors en pleine face, et cette peur la fit sursauter, elle ouvrit enfin les yeux. Où était-elle ? Que lui était-elle arrivée ? Le dernier souvenir qu’elle avait était celui d’Emeraude en panique, et une douce sensation. Elle voulut bouger, mais se rendit vite compte qu’elle était attaché par les poings, elle devait y retourner, elle devait tuer sa sœur une bonne fois pour toute, quitte à en mourir, elle n’avait plus rien à perdre, elle… était attaché. Elle avait soif dans un premier temps, tellement soif, et faim aussi. Combien de temps avait-elle marché ? Elle ne s’en était pas rendu compte. Mais ses blessures n’étaient pas jolies à voir, et elle avait mal. Son cœur lui fessait mal, elle aurait voulu la tuer, elle y était parvenu, elle l’avait vu de ses propres yeux vues, mais comment… Qui était cette enfant ?! Un garde passa alors, la voyant éveiller il s’approcha en silence. Elwing eu un petit espoir, elle devait lui parler, elle devait lui expliquer, mais surtout elle voulait des réponses.

-Où suis-je ? Murmura-t-elle d’une voix faible.

-Dans les prisons d’Edelweiss. Répondit le garde en la fixant.

La jeune femme eu un moment de stupeur, Edelweiss, que fessait-elle ici ? Petit à petit, tout devenait clair, oui, on l’avait trouvé et ramener, surtout pendant cette guerre, le faite de savoir que c’est la reine, c’était normal qu’elle soit attacha ainsi et retenu prisonnière… Mais …

-Pourrais-je vous demandez une faveur… J’aimerais parler à Béatrice.

Le garde ne répondit pas, et s’en alla, Béatrice, Elwing se souvenait d’elle, à vrai dire, elle en avait souvent entendu parler par ses parents, la reine d’Edelweiss, peut-être, qu’elle pouvait comprendre ? Elwing était prête à tout pour s’en sortir, dans l’unique but de tuer sa sœur, qu’importe le prix en échange. Elle voulait cette vengeance, et n’ayant plus rien à perdre, elle y donnerait sa vie entière. Ainsi haïssait-elle sa sœur désormais.

Comment en était-elle arrivée là ? Au final, elle devait s’en sortir coute que coute, et son seule espoir était que Béatrice accepte de lui parler, elle devait sortir et repartir au plus vite. Son regard émeraude était faible, d’ailleurs, elle ne sentait même pas dans l’état de marcher, elle était bien trop amocher, a prêt tout son dernier combat avait était des plus rudes. Elle avait bien cru ne jamais s’en relever. Quand la reine d’Edelweiss apparu face à elle, Elwing eu aussi un léger sourire, elle allait s’en sortir, et ceux coute que coute. La jeune reine sembla étonné de la voir ainsi, mais surtout en vie. Elle la regarda un instant avant de faire signe de la tête au garde de les laisser ensemble celui-ci parti refaire sa ronde.

-Elwing... C'est ça ? Tu es dans un bien piteux état... Je te croyais morte...

Tout le monde la croyait morte, tout le monde pensait que Rowena en avait fini avec sa sœur. La jeune femme baissa la tête, et quelques une de ses mèches vénèrent cacher ses yeux. Elle était même la première surprise que sa sœur eu disparu sans l’abattre, alors qu’Elwing était dans cette état. Ce n’était pas son habitude certes, la jeune reine avait vécu des plaisirs de la vie, mais un jour, elle s’y était préparer. Elle avait tout abandonné, et elle abandonnerait tout pour tuait cette femme au regard de sang. Béatrice attrapa un barreau de la cellule, Elwing la regarda faire énigmatique. Une fine baguette apparue alors entre ses doigts, d’un léger mouvement, elle détacha les liens d’Elwing qui retomba au sol surprise. Se rattrapant comme elle pue, elle frotta doucement ses poignets, avant de répondre.

- Je suis désolé de l'accueil. On m'a dit que tu souhaitais me voir ?

Elwing s’approcha des barreaux qu’elle frôla de ses doigts, Béatrice connaissait-elle son pouvoir pour avoir fait ça ? Si Elwing l’aurait souhaité, elle pouvait sortir d’ici en chauffant simplement assez fort ses barreaux pour les plier mais la jeune femme se contenta de sourire et de reculer. C’était son deuxième plan, si Béatrice refusait de l’écouter jusqu’au bout. Elwing lui lança un immense sourire avant de relever la manche de son pull noir. Une vilaine cicatrice encore mal renfermé mais profonde y était visible. Elle passa sa main dessus avant de relever la tête vers la reine d’Edelweiss.

-Cela est vrai, l’accueil que réserve tes soldats aux invités n’est pas des moindres. Surprise ? De savoir que toute ma famille est morte, mais que l’héritière du trône d’Akame est en vie ? Héritière… Il faudrait déjà se débarrasser de ma sœur pour pouvoir en parler ainsi, dire que mon père avait recueilli un monstre, sans même le savoir… Dire qu’elle l'a tuait sous mes yeux...

Elwing se retourna vers la peine ombre de sa cellule, ses vêtements était en lambeaux, son regard était sombre, et ses cheveux en bataille, elle revenait de loin, cela pouvait se voir, une larme coula sur sa joue alors qu’avec courage elle continua à parler.

-Tu veux savoir ce que j’ai fait ? J’ai essayé de la tuait. La lame de l’épée d’Akame a traversait son corps il y a quelques temps, oui je l’ai tuait, enfin c’est ce que j’avais cru à ce moment-là. J’ai croisé son regard, cette femme vient des enfers, et malgré ça, elle a réussi à ressusciter sous mes yeux tu m’entends… Elle a ressuscité de ma lame, aucune blessure sur son corps. Regarde dans l’état que je suis moi, regarde dans l’état qu’elle est-elle… On ne peut pas la tuer.

Elwing se laissa tomber sur le sol, elle n’avait plus de force, elle n’avait plus rien. Elle voulait pouvoir se venger, mais dans l’état actuel, elle avait besoin de repos, de manger à sa faim et de boire a sa soif. Elwing cacha sa tête entre ses bras avant de se mettre à pleurer, il y avait longtemps…

Confidence sur confidence, la jeune femme dévoilait peu à peu son passé, se rappelant chaque évènement avec peine et douleur. La mort de son père l’avait achevé, et pourtant, Elwing avait eu le courage de se révélait pour continuer à avancer, son seul but étant de tuer sa sœur, mais la douleur qu’elle avait subi lors de son dernier combat semblait une brèche dans son cœur impossible a renfermer, comment avait-elle pu vivre avec une sœur au regard de sang pendant tant d’année, comment avait-elle pu abandonner son royaume, son héritage et ses parents a un monstre sans cœur. Béatrice sembla aussi secouer par cette nouvelle. Cette femme régnant au trône d’Akame était immortelle comme la nuit.

-Tiens, ouvre-lui. C'est une erreur, il ne s'agit absolument pas de la reine d'Akame, idiot ! Puis, va me chercher une servante, et dis-lui d'apporter de quoi boire...

Elwing détourna le regard vers les grilles du cachot qui s’ouvrirent, bien sûr, elle avait aussi entendu parler de la rumeur. Celle de Béatrice, d’ailleurs c’était ainsi qu’elle avait su qui était la reine voisines dont parlait ses parents avant leurs morts.

-Je suis désolé de ne pouvoir faire parvenir de la bonne nourriture jusqu'ici. Mais pour l'instant, tu auras au moins de quoi boire. Quand nous serons sorti de cette prison, tu pourras te laver, être soigné, nourri... Je te ferais parvenir des vêtements, aussi ! Viens, suis-moi, il y a une table un peu plus loin, on y attendra l'eau.

La jeune femme se releva, en tout cas tenta de se relever, ses poigner lui fessait encore mal, et la douleur dans ses membres lorsqu’elle tenta de bouger lui firent comprendre qu’elle aurait pu en mourir, qu’elle était désormais faible et inférieur, qu’elle n’arriverait a rien contre sa sœur, si elle venait à croiser son simple regard. La reine s’avança dans le couloir, alors qu’Elwing sortait doucement de l’ombre.

-Tu dois peut-être trouver ça étrange, n'est-ce pas ? Bizarre que je fasse sortir ainsi et que je te propose ça, alors que tu pourrais, si tu le voulais, me tuer à tout moment ? Mais... Au fond, nous avons un peu le même but. Tu chercher à tuer ta fausse sœur, et moi je... C'est un peu pareil, non ? Je sens que je peux te faire confiance...

Elwing resta un instant stupéfaite, la rumeur était vrai, elle le savait, elle ne doutait pas des pouvoirs de cette reine, comme des pouvoirs de sa sœur, d’ailleurs si elle avait pu, elle aurait tenté de se mettre aussi dans son rôle de reine d’Akame et de lui rappeler qui elle était vraiment. Lorsque la reine se remit en marche, vers cette table, Elwing resta posé contre le mur et se contenta de la fixer.

-Je ne parlerais pas de confiance ainsi, c’est plutôt un pacte, avec le diable que je te lie. Qui es-tu comme reine pour prétende régner sur le peuple de la Lumière ? Ton cœur est une pierre de l’ombre dans la lumière dorée.

La dureté de ses mots n’était rien comparée à son assurance, elle savait appuyer là où le passé fait le plus mal. Ainsi ce n’était plus la jeune reine d’Akame qui parlait, mais le Don qu’elle avait gagné de ses parents, l’unique souvenir d’eux. Le Don de pouvoir lire dans les pensées les plus sombres.

-Comment crois-tu que j’ai vaincu ma sœur ? Il me fallait baisser sa garde un simple instant, cette instant, je l’ai lu en elle comme dans un livre ouvert. N’oublie jamais qui je suis Béatrice… Après tout nous sommes tous de la même famille n’est-ce pas ? Celle de la grande Royauté, et celle des grands pouvoirs.

Elwing fini par se remettre en marche, s’approchant de Béatrice, elle s’arrêta face à elle avant de lui murmurer avec un doux sourire :

-Ma sœur à abuser de ses pouvoirs, regarde où cela l’a emmené, n’en fait pas de même veux-tu ? Peut-être pourrions-nous nous entendre…

Elle la dépassa et alla rejoindre cette fameuse table un peu plus loin, où elle se laissa tomber assez fatigué ne laissant échapper qu’un simple soupire. Elle fixa Béatrice dans les yeux, un sourire sadique sur son visage. La véritable reine d’Akame, voilà ce qu’elle était.

-Oui, tu as raison. Je n'oublierais pas qui tu es, ni qui tu étais destinée à être. Le destin est drôle, parfois, de réunir des ennemis autour d'un pacte. Car oui, tu as également raison là-dessus... Nous ne pouvons pas réellement parler de confiance...

Une reine au cœur de pierre comme son royaume, comme ses parents, c’était l’impression qu’avais la jeune Béatrice d’elle, la jeune femme ne répondit pas, la laissant s’imaginer ce qu’elle voulait. Désormais elle savait l’impression qu’elle donnait, mais elle savait aussi les attentions de cette reine au fameux pouvoir. Elwing avait retenu une chose, savoir jouer ses cartes au moment voulu.Son sourire disparu, pour laisser un air plus décontracté, plus calme alors que la reine de ses lieux s’installait en face d’elle. Un serviteur, si on pouvait le dire arriva alors avec de l’eau. Bien éduquer, il fit une petite révérence, ce qui aurait bien plus a Elwing là ? Que sa lui soit adresser. Qu’elle soit chez elle, et non ici. La jeune femme laissa son regard fixait sur le serviteur qui s’éloigna alors qu’en elle certain souvenir revenait. Quand on s’habitue à la vie de château, dure d’en sortir.

-Bois donc un peu... Mon eau n'est pas empoisonnée. Que veux-tu faire, si Rowena est réellement immortel ? A-t-elle, au moins, un peu de cœur ? Peut-être qu'un homme peut la détruire si le fer ne le peut pas.

Sur la fin de sa phrase, Béatrice eu un sourire amusé, bien sûr qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait. Enfin, c’était une question intéressante, à étudier peut-être même si pour Elwing la réponse était claire. Sa sœur n’était même pas capable d’aimait son père adoptif, un père qui l’a sorti de la misère, qui l’a sauvé, lui habituellement sans scrupule ni cœur en vers les villageois. Quant à elle, Rowena n’avait même pas su l’apprécier, sa propre sœur, était un fantôme dans sa vie, … Alors espérait qu’elle tombe un jour amoureuse… Elwing ne but pas tout de suite, fessant tourner son doigt sur le bord du verre, le regard perdu dans l’eau elle donna une réponse.

-Son cœur est fait de pierre tout comme son château, oui c’est le sien à présent, tout mon royaume lui appartient d’ailleurs, mais … penses-tu que je serais là si elle avait un peu de cœur ? J’ai était élever comme sa sœur, j’ai tout partagé avec elle, comment m’a-t-elle remercié, en tuant mes parents, en me forçant à partir… Non cette femme ne sera jamais ce que signifie le mot "aimer".

Elwing arrêta alors son doigt, et fini par attraper le verre avant d’en boire une bonne gorgée, sa gorge la brulait un peu, mais la douceur de l’eau la rafraichissait.

-Je vais être clair Béatrice, mon cœur n’est pas autant une pierre que mes parents ou ma sœur, je n’ai pas héritée de ce côté douloureux de ma famille, que je n’ai jamais compris. J’ai toujours repoussé la guerre, toujours. Si je dois un jour remonté sur mon trône, reprendre ma place parmi mon peuple, en guise de remerciement, je sasserais immédiatement tout combat.

Elle sourit à la Reine d’Edelweiss. Surprise ? Possible, ou était la confirmation d’une question silencieuse ? Aussi. Un peu des deux, Elwing avait posé une carte sur la table, un atout inattendue, un as dans son jeu. Fallait-il encore reprendre le trône.

[Hj- Un peu cour désolé, mais bon, il faut mettre au clair se que j'attend de toi, je veux pouvoir vivre a tes côtés dans ce château, je sais pas comme fausse servante ou comme conseillères a toi d’enchaîner =) -Hj]

Béatrice semblait dans ses pensées, un moment perdu, étourdit de tout ça. Les événements s’enchainaient aussi vite que dans les souvenirs d’Elwing après la mort de ses parents, elle commençait à s’habituer à se train de vie. Après tout, tout Akame la recherchait, et venir demandé refuge à Edelweiss était aussi comme se jeter dans la gueule du loup. Elwing voulait donner sa confiance à Béatrice, mais pour ça elle devait apprendre à mieux la connaitre, a mieux voir en elle, a connaitre ses ambitions. Et Béatrice devant en faire de même avec elle. Le début d’une amitié entre ses deux reines était surement possible.

-Ne me remercie en rien, tu viens d’inviter le démon dans ton royaume. Que diras-tu au villageois si l’on me reconnait ? Tout le monde me croit belle et bien morte, mais je suis en face de toi à te parler.

Elwing sourit, elle venait de terminer son verre d’eau. Et était doucement en train de retourner une nouvelle carte, face à Béatrice, qui n’avait pas vraiment d’autre choix que de l’écouter si elle ne voulait pas que le peuple perde confiance en elle.

-J’ai pour cela, un autre demande à faire à mon hôte, les évènements s’enchaînent et tu n’y peux rien, je deviendrais ton ombre Béatrice. Que tu le souhaite ou non je suis en vie. J’accepte de rester un secret caché aux yeux du monde, après tout je suis beaucoup trop faible pour me montrer à la lumière du soleil et je l’espère, ma sœur me croit surement morte.

Elle marqua un temps de pose, un léger sourire, le temps pour Béatrice de comprendre…

-J’ai besoin de vivre dans ce château comme bon me le semble, comprends-tu, je ne peux pas vivre éternellement au cachot, ni sortir face à ton peuple et causer une émeute. Le seul moyen pour moi de reprendre des forces n’est autre pour le moment que de vivre à tes côtés, une fois remise tu pourras faire ce que bon te semble de moi. Mais une fois mes blessures refermer, j’irai rouvrir celle de Rowena, avec ou sans ton aide…

La jeune reine semblait assez bien comprendre ce qu’attendait Elwing. Celle-ci lui sourit, tout en acceptant les termes du contrat si l’ont puis dire. Les deux jeunes femmes étant d’accord, Elwing allait enfin pouvoir dormir dans un endroit calme, sans avoir à craindre le danger venant de tout côté. Elle sourit aussi, elle venait de trouver une alliée, mais derrière tout cela une idée claire tourner dans la tête de notre jeune reine. Elle serait l’unique personne à tuer sa sœur, reprenant son peuple en main, et ses pouvoirs. L’unique sur le trône, l’unique au pouvoir. La jeune Elwing Finwê était-elle vraiment l’ange qu’on croit ? Ou tenait-elle du sang de sa famille comme de la vengeance ?

-Avec grand plaisir, répondit-elle en se relevant à son tour à côté de Béatrice.

La jeune femme venait de retrouver quelques une de ses forces, sa gorge avant aussi sèche qu’un désert était maintenant fraiche, ses blessures l’a fessaient encore assez souffrir. Mais elle avait eu tout le temps de se reposer, dans son sommeil forcer, elle suivit donc Béatrice dans les escaliers de son château. Pour ses habits, et sa place de conseiller, Elwing ne discuterait pas, tant qu’elle pouvait sortir de cette misère, et ressentir les bonnes choses comme à la maison : la chaleur d’un chez soi, les bons buffets, un lit, une douche. Des choses tellement futiles, que la jeune femme rêvait de retrouver au plus vite.

[Je rp ou on peut le dire terminé ? Mode flemmarde]

[Fini : > La suite ici < ]