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 Le loup des neiges rouges

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Ilfazidrel Nott' Ulfur
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MessageSujet: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeLun 29 Aoû - 15:01

Prologue
Requiem pour un rêve




Je suis couchée dans la neige. Cette même neige est teintée de rouge, le rouge de mon sang. Peu à peu, le monde perd sa réalité autour de moi. Je commence à sombrer dans une douce paix intérieure alors que je sais qu’au dehors, le monde n’est que souffrance
Mais dans mon esprit vacillant, une pensée concrète et réel subsiste, je suis en vie. Malgré cette même existence qui s'écoule en un flot écarlate, malgré mes compagnons devenu anges, malgré l’horreur de ce monde imparfait, je suis en vie et décidée à le rester. Si je meure ma race s'éteindra avec moi.
Je suis un loup.


Maudissant ma douleur, je me redresse, mes yeux jaunes retenant des larmes de rages et de colères. Ma formidable vision se troublant sous la douleur. J'avance en laissant dans mon sillage un ruban pourpre coupé par endroit de fils blanc neige.
Avec la lenteur qu'accorde la souffrance, je marche, mon pelage immaculé souillé de taches de sang, est-ce une grotte que je crois voir?
Illusion formée par mon cerveau agonisant elle s’effacera en même temps que les pauvres restes de ma lucidité passée. Je m’effondrai dans un linceul de neige immaculée qui deviendra peut-être vermeil si je survie assez longtemps pour lui offrir cette couleur. Sous mes yeux où se forme déjà un voile noir et rouge, l’horizon disparait. La neige se transforme en fleurs blanches, puis plumes de cygne avant de s’envoler, devenu oiseaux. Me laissant seule dans les ténèbres. Tout a disparus, je tombe dans un néant sans fin.

L'homme parcourt les couloirs sombres. Ses yeux trahissent une grande peur. Il sait qu'il devait le faire, les autres étaient trop instables. Maintenant il a le pouvoir absolu, il a le cristal d'Alambarc. Le pouvoir. Ce mot le délectait. Cette sensation obsédante de tout contrôler. D'avoir le monde a ses pieds. Il l'avait toujours voulu. Maintenant, il l'obtenait enfin.
Il est seul, il le sait, mais il se force à la prudence. Il a peur que quelque chose le rattrape avant qu'il n'atteigne la salle du cristal. Mais la chance est avec lui. Quand il arrive devant la porte, rien ne la rattrapé. Il s'arrête. Ferme les yeux. Profitant un dernier instant de son impuissance. La porte s'ouvrit, la lumière de la pièce éclaira un peu le couloir dont les ténèbres avaient masquées le décor.
La pièce est circulaire, au centre il y a une fosse de deux mètre de profondeur, éclairée par les murs ses propres parois. Des milliers de fleurs blanches y étalent leurs beautés. Suspendue au dessus de tant de pureté, une passerelle de treillage s'élance vers un cristal accroché au plafond. Noir, opaque et grand comme un homme. Il évoque les ténèbres qui vivent dans le cœur de l'humain.
Homme qui courre déjà vers l'objet de sa convoitise : le cristal qui contrôle le courroux du ciel. Il posa ses mains sur la surface sombre, lisse et froide du cristal. Ses mains souillées par son crime. Ses mains entachées de sang.
Dans le couloir désormais éclairé, se trouve cinq silhouettes endormies. Des fleurs rouges ont éclos partout ou l'éclair argenté d'un poignard les a frappés. Ces fleurs qui, en apparaissant, ont élancées des racines vermeils vers le lac de liquide chaud et épais qui avait commencé à se former sur le sol.
Ils dorment pour toujours, la mort ayant fait passer une douce quiétude sur leurs visages ensanglantés, figés à jamais.
Dans la salle, l'homme se mit à rire d'un rire fou et macabre. Finalement, ce n'est pas les remords qu'il redoutait qui l'ont rattrapé, c'est la folie.
La fin du Directoire Suprême était prononcée. Le monde, après avoir essayé de reprendre son souffle pendant 2 ans, retombait dans la course folle de la dictature.


Beaucoup de choses en ce monde restent à éclaircir et encore plus à découvrir. Quand l’humanité croit en une réponse, celle ci ouvre d’autres questions. La vie, la mort, le but de la création de ce monde, celui de la création de la vie. Plus on s’en rapproche, plus elle parait lointaine. Peut-être est-ce parce qu’elle n’a pas à être su ou alors qu’elle est trop dangereuse. Même la réponse est une question. La mort est elle une fin ? Qu’est ce qui la provoque ? Sommes-nous les acteurs d’une histoire déjà écrites ? Ou bien traçons nous notre propre chemin ? Rêvons-nous de cette vie ? Si nous rêvons, qu’elle créature peut-elle voir ce monde comme un rêve ? Ou bien est-ce un cauchemar. Rien, nous n’en savons rien. Et nous ne le saurons surement jamais.
Plus on cherche, moins l’on trouve. Peut être que finalement, notre création se résume à cela.




La lune éclaire doucement le loch. Elle donne à tout ce qui l’entoure une lueur d’argent. L’eau opaline lèche les rives avec un doux bruit. Tout est calme, pas une trace de la guerre. Mais dans ce tableau de beauté et de silence, quelque chose cloche.
Peut être ce cheval noir qui porte une jeune femme ?
Ou bien le visage de cette jeune femme, figé dans une expression de peur et de douleur ?
Ou encore le sang qui tombe sur le sol dans le sillage du cheval. Qu’en sais-je ?
Pourquoi je fais ça ?
Pourquoi ais-je tué cette jeune femme ?
Pourquoi l’entrainais-je dans l’eau ?
Pourquoi l’ais-je dévoré alors qu’elle me suppliait de la lâcher ?
Pourquoi l’ais-je trompé en lui faisant croire qu’elle pourrait se reposer alors que je la porterais chez elle ?
J’avais faim. J’ai toujours faim.
Je suis sous l’eau maintenant, dehors, tout est calme. Tout est de nouveau doux et beau. Aucune trace de moi dans ce monde. Moi, le cheval du lac. Each Uisge.



Un cycle commence
Lorsqu’un autre se termine

Par l’eau, la glace et l’air
Le sang et le feu
Furent lavés de la terre

Et ils disparurent
Dans un ultime éclat
Une dernière lumière

Tout est là
Rien n’est plus
Et ce fût la
Que la bête apparue



Elle referma la petit livre sur son bureau, une histoire de loup et de chevaux. Mais aussi de monde détruit et de rêve déchiré. Malheureusement, ce livre n’est rien d’autre que son journal et ce monde en ruine est le sien. Elle pencha la tête en arrière, ses cheveux ailes de corbeau s’échappèrent un instant des barreaux de la chaise. Ses yeux bleus glaces fixèrent le plafond. Elle repensa alors aux évènements passés :
Elle avait 22 ans, ses parents ont étés accusés de trahison et ils ont étés exécutés sous ses yeux. Elle se souvient encore du regard décidé de son père et de la posture droite de sa mère, ni l’un ni l’autre n’avais perdu leurs calmes sur l’échafaud, et tout deux on dit les mêmes mots.
« Qu’un jour, la lumière inonde ce cristal et qu’il disparaisse pour la rédemption du monde ! ».
Oui, un jour. Mais actuellement, se n’est pas le jour. Non, c’est la nuit, la guerre et la dictature. Le cristal a assombri le ciel et les cœurs. Mais ses yeux restaient lumière. Bleu pur, mais devenu glacial avec le temps, ses pupilles étaient devenus des fentes. Ses yeux paraissaient vivant, millions de petites particules soumises à un courant obscur et imprévisible. Libre. Cette liberté, l’humanité l’avait trop connue pour la laissé filer de nouveau

Je pense donc je suis
Descartes.



Voilà voilà, à la demande express et très convaincante de Thélador, j'ai posté mon livre en ces lieux maudits saints. Pour l'instant il ne s'agit que du prologue mais la suite arrive ^^ J'ai 45 âges word dans les entrailles de mon ordi !
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Thélador Sang-perdu
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeLun 29 Aoû - 16:39

Yeah !
Classe ! J'aime !

Pour un prologue, on y retrouve tout ce qu'il faut ! Suspense, quelque éléments par ci par là, et surtout une ecriture qui nous donne envie d'en savoir plus !

Le tout début m'a fait pensé à Wolf'rain. Le loup dans la neige et le sang XD.

Sinon j'aime beaucoup ton style. C'est fluide, pas trop lourd, par trop léger, ça se lit facilement. C'est travaillé, presque sculpté. Les mots sont choisit avec soin. Bref j'aime.

Citation :
" Illusion formée par mon cerveau agonisant elle s’effacera en même temps que les pauvres restes de ma lucidité passée."

" Le monde, après avoir essayé de reprendre son souffle pendant 2 ans, retombait dans la course folle de la dictature."

" Ses yeux paraissaient vivant, millions de petites particules soumises à un courant obscur et imprévisible. Libre. Cette liberté, l’humanité l’avait trop connue pour la laissé filer de nouveau"

Voilà quelque phrases que j'ai particulièrement apprécié !

Ma seul critique concernerait peut être le début : tu parles beaucoup du sang qui tache la neige et le pelage du loup, et ce à plusieurs reprises :

Citation :
" Je suis couchée dans la neige. Cette même neige est teintée de rouge, le rouge de mon sang."
" Malgré cette même existence qui s'écoule en un flot écarlate"
" J'avance en laissant dans mon sillage un ruban pourpre coupé par endroit de fils blanc neige. "
" Je m’effondrai dans un linceul de neige immaculée qui deviendra peut-être vermeil si je survie assez longtemps pour lui offrir cette couleur"
" mon pelage immaculé souillé de taches de sang, "

Je trouve que ça fait répétitif, c'est un peu toujours le même image reprit sous différents angles.
Mais sinon c'est bien intriguant comme il faut. Surtout la partie sur le cheval du lac, passage surprenant mais qui donne vraiment envie d'en savoir plus !
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Ilfazidrel Nott' Ulfur
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeLun 29 Aoû - 16:47

Merci Thélador ^^ Ce passage est peut-être un petit peu inspiré c'est vrai, mais la suite prend une tout autre tournure.

Le passage que tu as trouvé répétitif est déjà très light, tu n'as pas vus ce qu'il était au début ^^"
En effet, j'ai dus modifier tout cet endroit (le prologue entier je veux dire)une bonne dizaine de fois !

Le passage du cheval plait beaucoup j'ai remarqué, mais il faudra attendre le deuxième bouquin pour en savoir plus ;p

J'avoue que j'ai bien travaillé sur le prologue et ça me fait plaisir que ton avis soit positif alors que tu écris bien mieux que moi ! En tout cas, je continue (et j'en suis à la page 46 Content de lui )
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeMer 31 Aoû - 22:58

Ouah super !!! Si je savais écrire comme ça je n'aurais pas honte de faire lire mes histoires à mes amis ! XD

Sérieusement je t'applaudis, toi et Théladounet chéri vous êtes trop fort je vous envie !!! :> Ne t'inquiète pas, je ne te tuerais pas pour ça XD

En tout cas, continue d'écrire j'adore Wink Ah et le passage du cheval et mon moment préféré XD
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeVen 2 Sep - 12:22

TOI ! JE T'INTERDIS DE DIRE QUE TU ÉCRIS MAL !

Mais merci beaucoup Light ^^
(y'a pas à dire, le passage du cheval plait à fond !)
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeDim 18 Sep - 10:30

La suite !

Chapitre 1
Ombre




Boum…Boum…Boum…Boum

Où suis-je ? Je ne sais pas. Quel est ce bruit? Je n’en sais rien. D’où je viens ? Je ne sais plus. Tout cela a-t-il une importance ? Non. Plus rien n’a d’importance, plus rien n’existe. Plus rien. Rien

Ma chute me sembla interminable. Est-ce sa la mort ? Peut être.
Le fracas de ma réception résonna longtemps, la douleur qui la talonnait encore plus. Quand tout disparut, j’entendis ce bruit…
Boum…Boum…Boum…Boum
Un cœur qui bat ? Ici ? Apparemment. Tout d’un coup, un autre son retenti, c’était si étrange, un mélange de voix différentes, qui sonnaient avec un étrange accent métallique. Comme déformées. Mais, étrangement, je comprenais ce que toutes ces voix voulaient me dire, elles m’imploraient. Elles voulaient être sauvées, toutes. Et par moi qui plus est. Moi qui, malgré mes blessures, n’étais pas morte. D’un coup, ces millions de voix ont sursauté dans un même son. Puis elles se sont retirées, comme un banc de poissons effrayé. Tout ce que je parvenais à comprendre c’était
Fuis…fuis…fuis
Tout à coup, je revenais à la vie. J’inspirais profondément comme si je sortais d’une longue apnée. Je haletais un instant. J’essayais de rassembler mes souvenirs. Mais plus j’essayais de les tenir plus ils s’envolaient
Le seul qui acceptait de rester était celui d’une sensation. Une douleur qui avait déchirée mon flanc droit, mes quatre membres et ma gorge. Je tournais la tête. Comment m’étais-je donc retrouvée là. J’observais mon reflet dans une plaque de glace. Au début, je ne vis rien, mais peu à peu, les traits apparurent. La couleur général restait le blanc, mais, c’était un blanc mouvant, il ondulait et tourbillonnait avec le vent, se rassemblent ou se dispersant en fin fils d’argent. De la fourrure. Blanche, épaisse et chaude. Si je percevais le vent, je ne sentais pas sa glaciale morsure. Une truffe noire tranchant avec l’immaculé, pas spécialement humide. Et, plus que tout, deux yeux jaunes dorés se reflétaient dans la glace. Je me souvenais vaguement avoir des yeux pareil à ceux qui ce dessinaient sous mon regard, mais quelque chose avait changé. L’or avait transformé son unicité pour des milliers de particules de la même couleur qui tournoyait en tout sens comme soumis à un courant obscur et imprévisible. J’avais déjà vu cela, mais où ? Je devais attendre mes souvenirs pour cela. J’observais un instant le décor alentours.
De la glace aux reflets pâles et fantomatiques s’étendait à l’infini. Ca et là, des arbres émergeaient, mais ils n’étaient pas normaux, ils semblaient sortir de la glace comme si ils avaient été engloutis et que seules quelques branches arrivaient à maintenir leurs feuillages hors de l’eau. Si feuillage il y avait eu un jour car, à part des branches brulées par le temps et la neige, rien ne laissait présager à une quelconque vie antérieur en ce lieu désolé. Le ciel était sans étoiles ni lune, juste un noir uniforme donnant l’impression d’être sous une chape de plomb rendant l’atmosphère déjà sinistre presque étouffante. Je tournais la tête à droite puis à gauche
Rien qu’une plaine morne et vide autours de moi. Toute cette plaine me criait de partir, rien que son aspect mort l’exprimait je me mis donc en marche. Mais pour aller où ? Je courais sans fin sur le sol de glace.
Sans conviction, sans but, sans chemin, avec juste une certitude. Il fallait que j’avance pour ne pas devenir folle. Je courais, encore et encore, effleurant à peine le sol, rendant ma course plus souple, plus fluide, plus rapide, plus aérienne au fils des foulées. Jusqu'à l’aube s’il le fallait, je courrais, comme un défit lancé à Dieu, je courais, vivante, dans cette terre désolée. Devant moi, toujours la même chose, de la glace, parfois de la neige et le ciel noir. Les arbres figés avaient disparues. Peu à peu, seul le sol gelé et mort subsistait. Je voyais dans le noir, mais seul ce sol et ce ciel vide m’apparaissaient. La neige se mit à tomber et le blizzard la suivit, si fort que je sentais un peu de son souffle glacial dans ma fourrure.
Je devais attendre l’aube pour voir plus loin.
Mon souffle devint laborieux, mon cœur s’affola et une sueur glacée se mit à courir sur ma peau pour y geler, rendant chacun de mes mouvements de plus en plus durs. Quand un mon souffle, il s’élevait en une brume devant moi et venait se cristalliser sur la fourrure de mon cou, de mon dos et de mes épaules.
Sous mes pattes meurtries par la glace, je sentais le sol monter en pente raide puis tout à coup, je pilais d’instinct, juste à temps d’ailleurs.
Un à-pic de plusieurs mètres étendait son immensité devant moi, je ne voyais pas le fond ni l’autre bord, mais si j’avais sautée, j’aurais trouvée la mort à coup sur.
Puis je sentie.
Le sol était différent, je sentais la terre sous mes griffes, quelque pâles touffes d’herbes mortes et humides et de la pierre sur le rebord du gouffre. Sans que je le voie, la plaine de glace avait cédé sa place à une lande pour l’instant sans herbe digne de ce nom. Je m’allongeais au bord du vide et je réfléchissais un instant sans réussir à trouver la moindre réponse
Je me tuais sans but. Ma course ne menait à rien. J’avais perdu la mémoire, j’agissais d’instinct.
Je n’en pouvais plus, ma course, ma réflexion, mes souvenir disparu… J’en avais mare. Je vivais alors que je devais être morte. J’aurais du mourir, ma vie elle-même était un défit aux lois de la logique.
Je m’observais un instant. Qu’étais-je au juste ? Quel être vivant suis-je ? Un être à quatre pattes, une queue touffue, une truffe et des lèvres noires, un museau long et des yeux dorés, une fourrure épaisse et blanche comme la glace que je foulais. Je me faisais une bonne image mentale de moi-même, mais je ne parvenais pas à trouver « l’étiquette ». Qui suis-je, que suis-je. Mon nom, ma race. Les ténèbres ne voulaient pas quitter ma mémoire, ils restaient là, tels les ombres au tableau. Je me roulais en boule sur moi-même et me mis à écouter le vent se déchainer dans la lande, il hurlait, sifflait se roulait sur lui-même. Il semblait me dire
« Disparait…Disparait…Disparait »
Peu à peu, mon souffle retrouva sa régularité.
Peut à peut, sans vraiment y réfléchir, je me mis à chantonner ce simple mot comme une litanie lancinante.
Peut à peut sans vraiment m’en apercevoir, je perdais pied
Peut à peut sans vraiment m’en rendre compte, je m’endormis au milieu d’une lande perdu.
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Thélador Sang-perdu
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MessageSujet: Re: Le loup des neiges rouges   Le loup des neiges rouges I_icon_minitimeLun 17 Oct - 20:28

Je dois avouer que c'est toujours aussi frustrant... Rien a dire ! Toujours cette poésie et ce bon choix de mot. Des phrases courtes et entraînantes, et ce mystère que tu garde ... Parfais Smile
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