Incident de promenade

Ariane marchait à grands pas sur l'herbe verte. Le soleil, à son zénith, dardait ses rayons brûlants sur la plaine, où les quelques buissons nê procuraient que peu d'ombre. Un rapace lança son cri strident et s'envola dans le ciel sans nuages. La jeune fille admira le vol majestueux du rapace, et elle eut envie de le regarder de plus près. Elle courut vers un vieil arbre mort et solitaire, bras décharné tendu vers le ciel et, aggripant les fissures du tronc, escalada tant bien que mal l'arbre. Lorsque elle atteint une sorte de trou percé par un pic-vert, Ariane en profita pour reprendre son souffle.

Soudain, elle entendit un sifflement discret. Bien qu'en équilibre précaire et à plusieurs mètres du sol, Ariane tourna la tête. Et se figea. Un serpent grimpait le long du tronc en ondulant. Paniquée, la guerrière commença à désescalader en se maudissant de ne pas avoir emmené son poignard. Le reptile se rapprochai dangereusement. Soudain, il passa à l'attaque, et planta ses crochets dans le bras de la jeune fille. Cette dernière poussa un cri de douleur et ne parvint pas à assurer sa prise. Elle glissa et dégringola au sol. Elle s'agenouilla en tremblant et eut une grimace de souffrance. Au loin, elle aperçut vaguement une silhouette qui se découpait dans la lumière du soleil. Du secours, peut-être ? Elle n'avait jamais ressentit de douleur aussi vive que celle qui irradiait de son bras. D'une voix mal assurée, elle tenta d'attire l'attention de l'arrivant :

"A l'aide... S'il vous plaît..."

Ne rien regretter... C'est pas forcément facile !

Journal de Promesse

La jeune fille s'était levée tôt ce matin. A peine le soleil avait-il pointé ses premiers rayons du soleil que la jeune adolescente était déjà debout, devant son maigre petit déjeuner. Trois crêpes, et un verre de jus de pomme. Pourquoi maigre ? Parce qu'avec ça, elle n'allais certainement pas tenir toute une journée sans manger grand chose d'autre. Et pourtant, il faudra bien qu'elle tienne. Elle se pris ensuite un petit sac dans lequel elle mis deux gourde d'eau, quelques morceaux de viandes séchée, et partit pour sa petite excursion.

Elle se dirigeait lentement mais sûrement vers la Plaine. Et vers la fin de la matinée, elle arriva en bordure de cette dernière. La faim tiraillait son jeune estomac. Elle s'assit par terre et, soupirant, mordit dans un morceau de viande. Elle adorait le goût de la viande séchée, qui fondait dans sa bouche... Soudain, quelques chose l'interrompit dans sa dégustation. Quelqu'un appeler à l'aide ! Elle fourra le reste de son morceau de viande dans sa bouche, but une gorgée d'eau, reprit son sac sur ses épaules, et courut à la rencontre de l'inconnue. La faim restait présente, bien que légèrement atténuée. Au moins, grâce à ce mystérieux appel, elle n'avait mangé qu'un morceau de viande...

Promesse découvrit une jeune fille agenouillée à terre. La jeune adolescente reconnut la morsure d'un serpent sur son bras. Elle chercha des yeux la bête, qui se trouvait dans l'arbre. Reconnaissant le reptile, même si elle ne pouvait lui donner un nom, elle soupira de soulagement ; ce serpent de dégageait pas de venin mortel ; il ne faisait que paralyser le membre où sa victime à été mordue, et ce pendant quelques heures. Promesse fit déguerpir le reptile, et se tourna vers la jeune fille. Elle sentit à son odeur ténue qu'elle venait du Clan. La jeune adolescente attrapa le bras de la jeune femme, et aspira le venin, et un peu de sang, il faut bien l'avouer, avant de recracher le mélange amer dans l'herbe. Quand elle l'eut fait trois ou quatre fois, elle versa un peu d'eau sur la morsure, puis déchira un morceau de la vieille veste qu'elle portait, avant de l'humidifier également et d'en faire un bandage qu'elle noua autour du bras de la victime. Puis, elle se laissa tomber, assise contre le tronc de l'arbre.

"Comment te sens-tu ?... Au fait, je suis Promesse !" fit la jeune solitaire dans un sourire.

"Comment te sens-tu ?... Au fait, je suis Promesse !"
Ariane esquissa un demi-sourire à l'attention de Promesse. Elle sentait que son bras s'était engourdi, mais, grâce à l'intervention de la jeune femme, l'effet du venin n'irait pas plus loin. Elle avait toujours mal, mais après tout, elle n'allait pas en faire toute une histoire.
"Ca devrait aller. Merci."
La jeune guerrière ne remarqua pas l'odeur d'une Colonie en particulier. D'une voix un peu hésitante, elle demanda :
"Tu es une solitaire, n'est-ce pas ?"
Elle arracha un brin d'herbe avec sa main valide et le mâchonna en silence, plongeant ses yeux sombres dans ceux de son interlocutrice.

On dit "un de perdue, dix de retrouver". Seulement, est-ce vrai ? Peut-on sacrifier ainsi des amitiés pour en commencer dix autres ? Moi je dis que cette expression, elle est P-O-U-R-R-I-E !

Journal de Promesse

La jeune fille lui adressa un demi-sourire avant de répondre :

- Jeune Fille : Ça devrait aller. Merci. Tu es une solitaire, n'est-ce pas ?

Promesse sourit, en hochant la tête. Ho, elle ne l'avait pas toujours été, mais ce n'était qu'un détail, n'est-ce pas ?

- Promesse : Je vis au Village, dans une ferme... Et toi, qui es-tu ? Tu es du Clan, je crois.

Promesse fit un petit tour sur elle-même avant de regarder l'arbre. Un cerisier. Souriant, elle cueillit une poignée de cerise, et en grignota quelques unes, attendant patiemment la réponse de la jeune Fille de la Nature... Promesse en tendit une autre poignée à Ariane, et sans attendre qu'elle les attrape, les lui fourra dans la main. Les yeux bleus clairs de la jeune solitaire brillaient...

Ariane haussa un sourcil lorsque la jeune fille lui fourra une poignée de cerises dans les mains. En voilà des manières !

"Exact, je suis du Clan. Mon nom est Ariane."

La guerrière baissa les yeux sur les fruits rouges et brillants. Elle n'avait vraiment, mais alors vraiment pas du tout faim. Mais, par politesse, elle se força à manger une ou deux cerises.

Puis elle contempla les nuages, plongée dans ses pensées, indifférente à la présence de Promesse. Franchement, ça valait bien la peine de faire des manière quelques instants plus tôt.

*Ne serais-je donc jamais seule ? D'accord, là je me suis fait mordre par un serpent, et si il n'y avait personne ça aurait pu dégénérer. Enfin quand même... J'aime pas les gens...*

Toujours des pensées de solitaire. Oui, la vie de solitaire ne devait pas être désagréable...
Ariane secoua la tête. Et reporta son attention sur Promesse. Ses yeux clairs brillaient dans la lumière aveuglante du soleil.

"Si je ne suis pas trop indiscrète... As-tu toujours été une solitaire ?"

"Non... J'ai appartenu à la Tribu. Je me suis faite Bannir, parce que... J'aidais les autre Colonie... Non, je ne trahissait pas ma Tribu ! J'offrais de la nourriture aux personne dans le besoin... Et la Tribu n'a pas apprécier..."
La solitaire sourit et grignota quelques cerises. Elle avait l'air pensif. Ariane resta songeuse quelques minutes, détournant son regard des yeux de Promesse. Personne ne semblait avoir quelque chose à ajouter et le blanc dans la conversation s'étirait, s'étirait... Soudain, la jeune guerrière dit :
"Je comprends."
Deux mots. Deux mots seulement, mais qui voulaient en dire beaucoup. S'aperçevant que sa phrase n'était pas très explicite, Ariane s'assit en tailleur afin de se mettre à l'aise. Elle chercha ses mots pendants quelques instants puis reprit avec le plus grand sérieux :
"La loyauté ou la générosité. Le choix est difficile."
La jeune fille se dit alors que sa phrase semblait plutôt stupide. Elle baissa les yeux sur le sol. Ses cheveux roux, détachés ce jour-là, tombèrent devant sa figure. Impossible de distinguer ses yeux ou l'expression de son visage. Ses traits exprimaient la résignation nuancée de tristesse.
*La loyauté et l'amitié ne vont pas non plus de pair...*

"La mère du serpent... Elle est énorme !!"

Ariane se dégagea de la prise de la solitaire et, instinctivement, sortit sa dague de son fourreau. Voyant la taille du serpent, elle pâlit un peu. C'était pemis, des bestioles comme ça ? La guerrière prit son courage à deux mains et lança son arme sur le gros serpent. La dague se planta près de la tête du serpent. La lame était néanmoins assez coute et traversait à peine le corps de l'animal ondulant. Il siffla bruyamment, Ariane ne savait pas si c'était de rage, de douleur ou d'agonie.

"Bon sang, qu'est-ce que j'ai fait ?" murmura-t-elle en reculant.

Elle saisit le bras de Promesse et la tira vers elle. Le serpent n'était peut-être pas encore mort. Et puis, il restait le petit.

"On va jamais y arriver !!"

"Je... Ecarte-toi, s'il te plaît... Je vais essayer quelque chose, et je sais pas si..."

Ariane ramassa prestement une branche morte, s'avança tout en étant consciente que son attaque avait peu de chances de réussir, et frappa la grosse bête de toute sa force. Le serpent s'effondra, assomé. La guerrière rattrapa Promesse et murmura :

"Viens, il faut qu'on parte ! Vite !"

Elle commença à s'éloigner en courant, la branche à la main et surveillant le petit serpent qui ne bougeait pas et semblait contempler le corps de sa mère. Ariane fit signe de la rejoindre à la solitaire. Mieux valait ne pas trop traîner. Et pas un seul endroit où se mettre hors d'atteinte.